La production de crédits immobiliers et de crédits à la consommation est en nette progression. Les Français empruntent plus qu'il y a un an, reflet de la timide relance économique. Bien qu'embryonnaire, ce dynamisme du crédit est dû à deux facteurs principaux. Explications.

Les chiffres du crédit

En juillet 2015, les crédits aux particuliers ont poursuivi leur progression. Selon les chiffres de la Banque de France, leur taux de croissance annuel est constant, +3,5% après +3,4% en juin. Hors négociations de crédits immobiliers, l'encours des crédits à l'habitat augmente en juillet de 3,5%, après 3,3% le mois précédent. Un léger essoufflement pour les crédits conso avec +2,4% en juillet contre +2,6% en juin. Sur un an, la production de crédits augmente de 5,1%
Les crédits nouveaux à l'habitat ont atteint en juillet dernier leur plus haut niveau depuis janvier 2003 : 21,2 milliards d'euros dont 9,7 milliards pour les seules renégociations. Le volume des renégociations n'a d'ailleurs cessé de croire depuis le début de l'année, affichant près de 6 milliards d'€ en février pour grimper progressivement au score remarquable de juillet.

Pourquoi la production de crédits se redresse ?

Deux raisons majeures expliquent cette embellie sur le crédit : une inflation très faible, due en partie à la baisse des prix des matières premières, pétrole en tête, et le niveau historiquement bas des taux d'intérêts. Toujours selon la BdF, le taux moyen des crédits nouveaux en juillet s'affichait à :
• 2,16% pour le crédit immobilier à long terme à taux fixe (2,53% en février)
• 2,04% pour le crédit immobilier à court terme et pour le crédit immobilier à taux variable (2,21% en février)
• 4,40% pour les prêts amortissables à la consommation (5,06% en février).

La faiblesse des taux couplée à une inflation au plancher dynamise le pouvoir d'achat des particuliers, tout en insufflant une dose d'optimisme nécessaire au passage à l'acte. Le crédit immobilier est aujourd'hui à son plus fort niveau depuis janvier 2013.