Le prêt relais permet à un propriétaire d'acheter avant d'avoir vendu, et ainsi de saisir une opportunité d'achat sans bâcler la vente de son premier logement. Cette opération bancaire est utilisée notamment en cas de déménagement occasionné par une mutation professionnelle. Son coût est malheureusement un frein à la mobilité. La CGPME préconise la mise en place d'un prêt relais à taux zéro pour aider les salariés à se rapprocher d'un bassin d'emploi.

Le relogement des salariés est souvent un problème en cas de mobilité professionnelle subie. Il peut même être un motif de refus pour un salarié qui s'est endetté pour acquérir sa résidence principale. Le préjudice pour l'entreprise est la perte d'un employé de valeur, qui voit pour sa part s'envoler la chance de conserver son emploi.

La Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises (CGPME) souhaiterait lever ce frein à la mobilité professionnelle en facilitant l'acquisition d'un logement à proximité du nouvel emploi. L'organisation suggère la création d'un prêt relais à taux zéro, assorti d'une franchise de pénalités de remboursement anticipé du crédit adossé à la résidence mise en vente. L'employé disposerait ainsi du temps nécessaire pour revendre son premier logement sans précipitation et sans subir le surcoût lié au financement de ce relogement.

Le coût d'un prêt relais n'est pas anodin : au troisième trimestre 2015, le taux moyen pratiqué était de 3,14% (source Journal Officiel) contre 2,22% pour les prêts immobiliers classiques à taux fixes (taux moyen en octobre 2015 selon l'Observatoire Crédit Logement/CSA).

Cette idée pour faciliter l'embauche et le maintien dans l'emploi n'est pas neuve. La CGPME l'a émise à diverses reprises depuis cinq ans. En vain.