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Crédit immobilier : la durée des prêts contractés par les jeunes s’allonge de 5 ans

Si pour l’acquisition d’un bien immobilier les emprunteurs âgés de moins de 30 ans ne s’endettaient en 2005 que sur une période de 20 ans, ces derniers s’endettent aujourd’hui sur une période de 25 ans, soit 5 ans de plus. C’est ce qu’a révélé en novembre l'INSEE dans une étude portant sur l’immobilier. L’allongement de la durée des prêts concerne par ailleurs les ménages légèrement plus âgés puisque les emprunteurs se situant dans la tranche des 30-39 ans remboursent désormais leur prêt immobilier sur une durée supplémentaire de 4 ans.

L’étude indique que ce phénomène ne s’applique guère aux ménages beaucoup plus âgés dans la mesure où ceux-ci s’endettent sur des durées moins conséquentes. Cet endettement réduit s’explique notamment par des besoins différents, les emprunteurs plus âgés souhaitant plutôt investir dans la rénovation d’un bien existant que dans l’achat d’un nouveau. Selon l’INSEE, la durée moyenne de remboursement des emprunteurs français s’est allongée d’un an pour un volume de crédits atteignant les 800 milliards d’euros en 2011, soit pratiquement le double de ce qu’il était en 2005.

Si les jeunes ménages s’endettent aujourd'hui plus longtemps, c’est parce que le prix de l’immobilier a connu une hausse drastique au cours des dernières années alors que les revenus des ménages n’ont augmenté que de 12 %. En conséquence, les primo-accédants ont dû s’endetter de manière plus conséquente, ce qui explique la hausse significative du volume des crédits entre 2005 et 2011. Face à l’augmentation des prix du marché de l’immobilier, les organismes de financement ont eu à s’adapter, proposant ainsi des taux d’intérêt relativement bas et donc plus favorables à un endettement prolongé.

D’après l’INSEE, le nombre de ménages ayant contracté un prêt immobilier n’a subi qu’une très légère hausse puisqu’il n’a augmenté que de 6 % entre 2005 et 2011. De plus, malgré une durée de remboursement plus longue, le niveau de vie des ménages ne devrait pas trop souffrir, le taux d’endettement ne représentant pas plus de 10 % de la valeur du bien immobilier acheté. D’ailleurs, le pourcentage des ménages, qui se sont endettés pour pouvoir accéder à la propriété, reste nettement plus faible que celui des ménages n’ayant contracté aucun prêt immobilier, mais se plaignent du coût élevé de leurs charges.



Gerard Mihranyan

Par , le lundi 9 décembre 2013

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