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Crédit immobilier : il est encore temps de renégocier votre prêt.

Les taux d'intérêt au plus bas durant la première moitié de l'année 2013 ont incité un grand nombre d'emprunteurs à renégocier les conditions de leur prêt immobilier. Chez certains courtiers, la période fut marquée par un nombre record de demandes, les renégociations pouvant représenter jusqu'à 50% des dossiers déposés, voire 70% dans certaines agences. Depuis juillet et la légère remontée des taux, le phénomène s'est tari. Pourtant, le volume des emprunteurs qui pourraient potentiellement profiter de taux actuels pour revoir les conditions de leur emprunt est encore important. Si vous êtes concerné, n'attendez plus.

Plus de la moitié des emprunteurs peuvent potentiellement renégocier
Selon une enquête réalisée par l'Ifop à la demande du courtier Meilleurtaux, un Français sur trois rembourse aujourd'hui un prêt immobilier au taux moyen de 4,5%, souscrit en moyenne il y a 3 ans sur une durée de 18 ans et 6 mois. Seuls 44% ont fait la démarche de renégocier leur prêt et parmi ceux-là, deux tiers ont réussi à obtenir des conditions plus avantageuses. La marge de manoeuvre existe toujours pour ceux qui souhaiteraient se lancer : le taux moyen se négocie actuellement autour de 3,5% sur 20 ans ; tous ceux qui ont emprunté il y a moins de 5 ans à des taux supérieurs à 4,3% ont donc intérêt à renégocier.

Renégocier en début de prêt
Parce que l'opération est coûteuse, il faut réunir deux conditions pour qu'elle s'avère lucrative : l'écart entre le taux initial et le taux négocié doit au moins être de 1% ; et la renégociation doit intervenir dans le premier tiers du remboursement du crédit, quand les mensualités sont essentiellement composées des intérêts. Si le taux sera plus intéressant en faisant racheter votre prêt par une banque concurrente, les frais seront en revanche plus lourds qu'en ayant l'opportunité de renégocier votre prêt en interne. Le rachat de crédit entraine trois types de frais : les indemnités pour remboursement anticipé, limitées à 6 mois d'intérêts et plafonnées à 3% du capital restant dû (difficile d'y échapper à moins de l'avoir négocié au départ) ; les frais de dossier ou de courtage, et les frais de garantie, variables selon la formule retenue (caution, hypothèque). En restant dans la même banque, vous n'aurez que les frais de dossier à régler.



Noémie Palussière

Par , le vendredi 20 décembre 2013

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