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Nouveau record pour les taux de crédit immobilier.

Le bilan des taux dressé par le courtier en prêt Empruntis fait état d'un nouvel ajustement à la baisse de la part des établissements bancaires à la mi-septembre. Effet dynamisant de la rentrée et causes conjoncturelles, le constat est sans équivoque.

Les taux au plancher

Les taux de crédit immobilier ont battu pour la énième fois leur propre record. C'est historique...comme ça l'était le mois d'avant, comme ça l'est depuis le début de l'année. Jamais les taux n'avaient été aussi faibles depuis 70 ans. Le courtier Empruntis évalue la baisse entre 0,05% et 0,15% par rapport au mois d'août selon les durées et les banques. Les taux s'établissent à 2,60% sur 15 ans, 2,90% sur 20 ans et 3,35% sur 25 ans. Il y a trois ans aucune banque ne proposait un taux inférieur à 4% pour les durées au-delà de 15 ans. Aujourd'hui toutes les durées sont largement inférieures à ce seuil.

Baisse relativisée

Empruntis rejoint dans son constat l'autre courtier en prêt immobilier Meilleurtaux. Les moyennes qu'il a observées sont très légèrement inférieures à celles du mois d'août, sur toutes les durées sauf sur 20 ans (stable à 2,90%). Un bémol est mis de la part d'un autre professionnel, Immoprêt, plus circonspect quant à la poursuite ou à la stabilisation des taux à de tels niveaux. Le courtier anticipe en effet une éventuelle hausse des taux suite à l'entrée en vigueur de la loi Hamon sur l'assurance de prêt. La perte de contrats d'assurance pourraient en effet inciter les banques à rehausser leurs barèmes pour limiter la diminution de leurs marges.

Conditions favorables au crédit

Les taux fixes de crédit immobilier suivent l'évolution de l'OAT 10 ans. Les banques indexent les prêts à taux fixes sur cette obligation. Cette dernière brise des records depuis plusieurs semaines ; elle a fortement baissé depuis janvier 2014 pour accélérer la contraction durant l'été, puis remonter quelque peu durant les premiers jours de septembre (1,30% le 11 septembre). Ces rendements très faibles reflètent malheureusement un scénario de déflation dans la zone euro, ce qui a poussé la Banque Centrale Européenne à mener une politique monétaire agressive : abaissement du coût du crédit grâce à la baisse des taux directeurs et rachat d'actifs.



Gerard Mihranyan

Par , le mardi 16 septembre 2014

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