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Crédit immobilier : redressement du marché grâce aux taux très bas.

Les taux d'intérêts des crédits immobiliers plongent toujours et encore. Avril signe un énième mois de baisse, établissant un nouveau record. Ce phénomène sans précédent a le mérite de soutenir un marché immobilier timide, permettant le financement des projets à moindre coût.

Nouveau record à la baisse en avril

Selon l'Observatoire Crédit Logement/CSA, les taux ont tombé à 2,02% en avril (taux moyen toutes durées confondues, hors assurances). Le taux moyen enregistré en mars était de 2,12%. Un énième record à la baisse, une baisse entamée début 2012 quand les taux frôlaient à l'époque les 4%. A près une relative stabilisation en 2013, les taux des crédits à l'habitat ont repris le chemin descendant en janvier 2014. En un an, ils ont perdu environ 1%.

Baisse des prix immobiliers

Cette baisse historique resolvabilise les emprunteurs, encourageant le passage à l'acte. Depuis janvier, le courtier Meilleurtaux enregistre jusqu'à 50% de demandes de crédits en plus que l'an passé. Même constat chez les autres courtiers.
Le recul des taux a pour effet immédiat de compenser les prix immobiliers : l'Observatoire Crédit Logement/CSA estime que le repli des taux depuis fin 2013 équivaut à une contraction des prix de la pierre de 9,5%. Et si l'on se projette en amont, ce reflux des valeurs atteint 18,5% depuis 2011 quand les taux étaient proches de 4%.
En parallèle, les banques acceptent plus facilement de prêter sur des durées plus longues, facilitant l'accès du marché aux primo-accédants, le plus souvent des ménages jeunes et modestes, qui ont peu d'apport personnel.
Signe du retour des primo-accédants sur le marché, la durée moyenne d'emprunt s'est allongée : en un an, elle gagne 8 mois pour atteindre 212 mois, soit 17 ans et 8 mois.

Un marché immobilier en progression

L'activité du marché immobilier s'améliore tiré principalement vers le haut par les jeunes emprunteurs. Le marché de l'accession est en progression de 16% au premier trimestre 2015, avec une proportion de ménages modestes de près de 20%. L'Observatoire note par ailleurs une baisse sensible du montant de l'apport personnel : il chute de 15% sur un an, nouvelle preuve du retour des ménages à faible apport personnel dans le cadre d'un financement immobilier.

 



Sébastien Porret

Par , le lundi 18 mai 2015

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