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Immobilier francilien : stagnation des prix et chute des ventes.

Dans sa dernière note de conjoncture, la Chambre des Notaires de l'Île-de-France confirme une stabilisation des prix de l'immobilier ancien à Paris et en région francilienne au cours du premier trimestre 2013. Depuis deux ans, les valeurs oscillent de quelques dizaines d'euros au mètre carré, signe d'une faiblesse du marché malgré la tension qui le caractérise. Signe aussi que la baisse tant attendue a du mal à s'amorcer. La résistance des prix est notamment imputable au seuil historiquement bas des taux d'intérêts.

Le prix médian à Paris s'est établi à 8 260€/m2 au premier trimestre, soit le même niveau de prix qu'au dernier trimestre 2012. Les valeurs sont similaires à celles du premier trimestre 2012 et annulent les hausses enregistrées au cours des deuxième et troisième trimestre 2012. L'hétérogénéité de la géographie parisienne se confirme à nouveau : tandis que le 1er arrondissement rebondit avec des prix gagnant 14,1% sur un an (prix moyen 12 190€/m2), le 4ème affiche un recul de 11,5% sur la période (prix moyen 10 320€/m2). Le 3ème arrondissement se distingue également avec une progression de 5,1% (prix moyen 10 500€/m2). Les avant-contrats indiquent que les prix devraient continuer à évoluer à la marge de ces valeurs dans les trois mois à venir. Prix qui résistent, mais ventes en berne : le marché parisien perd 26% en volume au premier trimestre 2013 par rapport à la même période l'an passé.

Même constat en Île-de-France : sur un an, le volume des ventes se contracte de 14% en Petite-Couronne et de 17% en Grande-Couronne au T1. Entre avril 2012 et mars 2013, 121 500 logements anciens ont été vendus dans la région, loin derrière les performances de l'année 2010 (160 600 ventes), mais légèrement mieux que la piètre année 2009 (119 200 transactions). Côté prix, le recul annuel est plus marqué pour les maisons (-1,5%) que pour les appartements (-0,5%). Une évolution qui reste bien mesurée tant à Paris qu'en -Ile-de-France.

Cette faible correction des prix est due à la conjonction de trois facteurs : l'éternelle valeur refuge de la pierre, le retour des acquéreurs étrangers (Italiens, Américains et Chinois principalement) et le niveau très bas des taux du crédit immobilier qui empêchent la demande de s'effondrer.



Noémie Palussière

Par , le jeudi 30 mai 2013

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