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Immobilier : l'accès à la propriété de plus en plus restreint.

 

75% de propriétaires à l'horizon 2020

Un seuil qui risque d'être repoussé bien au-delà. Si les Français rêvent en grande majorité de devenir propriétaires, le projet reste de plus en plus sur les rangs des simples velléités. Le contexte actuel est tellement peu favorable aux décisions qui engagent sur le long terme que les ménages français remettent sine die le projet de toute une vie. En peu de mois, la situation s'est dégradée et les perspectives d'acquérir son logement sont réduites à la portion congrue.

 

Un récent sondage Ifop pour Explorimmo montre que 67% des personnes interrogées n'ont nullement l'intention de se lancer dans un projet immobilier. La dégradation de l'environnement politico-économique influe nettement sur ce constat : selon une étude Ipsos réalisée en mars dernier, à peine la moitié des locataires sondés ne pensait pas devenir propriétaires.

L'argent, le nerf de la guerre... et de l'achat immobilier.

La moitié des sondés met en cause le manque de moyens. Une lapalissade certes, mais qui fait écho au durcissement des conditions d'accès au crédit. La politique des banques en matière de crédit à l'habitat montre, si besoin est, que personne ne souhaite prendre de risque. Et quand on pose sur table le ticket moyen pour acheter (environ 230 000€ dans l'ancien et 196 000€ dans le neuf), on ne doute pas des difficultés qui attendent les candidats à l'achat immobilier. L'ancien aurait d'ailleurs plus les faveurs des acheteurs potentiels, qu'il s'agisse d'appartements ou de maisons ; le neuf se serait d'ailleurs pas choisi pour les dispositifs incitatifs mis en place par le gouvernement (PTZ+ et Scellier).

Quant à l'état du marché, les hausses très marquées de l'année 2010 n'ont pas échappées aux sondés qui ont une réelle image du renchérissement des logements. L'envolée spectaculaire des prix parisiens n'est pas passée inaperçue, ni celle plus modérée de certaines grandes agglomérations. Malgré un conjoncture plutôt à la baisse, seuls 18% des personnes croient à un recul des prix, tandis que 46% penchent pour une hausse. Un tout petit tiers des Français aurait un projet immobilier d'ici 2 ans, dont seulement 8% dans les prochains 6 mois.