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Immobilier : ralentissement du marché confirmé par Laforêt.

La semaine dernière la Fnaim et le réseau Century 21 nous livraient leur constat du marché immobilier hexagonal pour le premier semestre. C'est au tour du réseau Laforêt, regroupant quelque 800 agences franchisées, de dresser le tableau et confirmer la tendance observée par ses confrères. Les ventes ont chuté durant les 6 premiers mois de l'année sans pour autant entraîner de baisse significative des prix.

L'activité enregistrée par le réseau Laforêt au niveau national se contracte de 11% au premier semestre par rapport à la même période l'an passé. C'est encore plus marqué en Ile-de-France avec un repli de 27% en variation annuelle. Le stock de biens à vendre a augmenté de 33% dans la capitale. Le recul des taux de crédit immobilier n'a pas été suffisant pour relancer la demande. Malgré un demi point gagné par les taux d'intérêt depuis janvier, les acheteurs sont moins nombreux à passer à l'acte, pénalisés par le durcissement des conditions d'accès au crédit. Les plus touchés sont les primo-accédants à qui on a supprimé le PTZ+ pour acquérir dans l'ancien.

Paradoxe que le réseau Laforêt confirme à l'instar des autres professionnels : les prix sont quasi stables. Si les valeurs ont reculé de 5% entre le dernier trimestre 2011 et le premier trimestre 2012, elles n'ont presque pas bougé ensuite (-0,4%). Les vendeurs sont toujours campé sur leur position à vouloir tenir les prix de vente dans la fourchette haute. L'allongement du délai de transaction (de 93 à 101 jours en moyenne) confirme la résistance des vendeurs, pour finalement transiger en faveur des acheteurs : l'écart entre le prix affiché et le prix négocié est en hausse sensible à 6,31% en moyenne contre 5,68% il y a un an. Autre chiffre significatif de la morosité ambiante, le délai de transaction à Paris a augmenté de 22 jours pour atteindre désormais un peu plus de 2 mois.

Les perspectives pour le second semestre 2012 seraient plutôt positives pour Laforêt. Le réseau prévoit une relance de la demande encouragée par la bonne tenue des taux d'intérêt et par le statut inamovible de valeur refuge de l'immobilier. La baisse des prix espérée par beaucoup n'est pas pour 2012.



Noémie Palussière

Par , le jeudi 12 juillet 2012

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