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Interview du mois : Manuel Baptista, Courtis

Le verbatim de Manuel Baptista, gérant d’Ecofin Courtis.
4 questions à Manuel Baptista

« Aujourd’hui sur 100 nouvelles offres de prêt, 30 concernent les renégociations de crédit, c’est énorme ! »

« Le rôle du courtier est finalement de mettre les banques en concurrence. »

Présentation de Courtis
Courtis est un réseau de courtiers indépendants. La vocation fondatrice de ce réseau réside dans le fait de privilégier une approche personnalisée et indépendante du courtage. Courtis se différencie sur le marché par la spécificité d’un service sur mesure, qui s’appuie sur une relation individualisée avec ses clients, sur des réponses différenciées en fonction des caractéristiques des demandes et sur un accompagnement de l’amont du projet à la signature chez le notaire.
Ce réseau travaille en totale indépendance et autonomie de négociation avec les banques afin de garantir la solution de financement la plus pertinente pour chacun de ses clients.
 

CréditProx : Comment vous situez vous sur le marché ?
Manuel Baptista : Nous sommes une société relativement jeune, un petit réseau par rapport aux grands, composé de 11 courtiers indépendants. L’activité commerciale de Courtis a réellement débuté en 2006. Lille a été le point de départ, créé avec mon associé Franck Besnard, puis, en 2008, le réseau s’est étendu sur Paris et la région parisienne et actuellement, nous sommes présents sur Le Mans, Rennes et très prochainement Bordeaux. Courtis est en plein essor, nos 11 courtiers font à peu près 80 à 100 dossiers de prêt par an, ce qui représente environ un peu plus de 100 millions de crédits distribués. Cependant, le volume nous intéresse moins que le qualitatif qui nous offre une faculté de recommandation de nos clients.
 

CréditProx : Quels sont vos canaux d’acquisition de clientèle ?
Manuel Baptista : Nous avons plusieurs canaux d’acquisition de clientèle : le bouche à oreille, bien évidemment reste le plus intéressant naturellement, nous avons des demandes spontanées, nous collaborons aussi avec quelques agents immobiliers et les sites internet, tel que CréditProx, nous fournissent les leads nécessaires à nos besoins (emprunteurs qui ont un projet, qui sont à la recherche de conseils ou d’assistance).
Nous travaillons essentiellement avec CréditProx sur la région parisienne et sur Le Mans et nous avons mis en place des filtres car il y a des leads qui nous intéressent moins que d’autres comme par exemple le financement des résidences secondaires sur la région parisienne où la demande est assez limitée c’est pourquoi nous nous sommes focalisés sur la résidence principale. L’avantage d’une structure comme CréditProx réside dans sa souplesse d’utilisation qui nous permet d’agir selon nos besoins du moment.
Là encore, pour nous, ce qui est important, c’est d’avoir un mix de canaux d’acquisition de clientèle qui nous permet de ne pas être trop dépendant.
 

CréditProx : Quel est votre ressenti du marché immobilier ?
Manuel Baptista : Je suis persuadé que les taux de crédit immobilier vont demeurer relativement bas et qu’il n’y aura pas de bouleversement sur l’année ou sur les deux années à venir. D’autant plus que la BCE (Banque Centrale Européenne) a, semble t’il, les coudées franches pour gérer les liquidités sur le marché de l’euro. L’impact de la BCE va devenir de plus en plus fort.
 

CréditProx : Qu’elle est votre sentiment concernant la loi Hamon et l’assurance de prêt ?
Manuel Baptista : Le rôle du courtier est finalement de mettre les banques en concurrence. En d’autres termes, le client attend du courtier qu’il lui trouve et propose une offre de prêt meilleure que sa banque et il en va de même pour l’assurance emprunteur bien que pour cette dernière ce ne soit pas encore complétement rentré dans les mœurs, mais petit à petit, la demande fait son chemin. La loi Hamon, selon moi, est bien faite car les banques ne pourront pas restreindre les distributions de crédit si l’assurance leur échappe, elles vont pouvoir vendre leur assurance groupe en sachant que le client, dans un second temps, pourra chercher une assurance moins chère.
Concernant la loi Hamon et l’assurance de prêt, il faudra attendre une bonne année avant d’en ressentir les effets et que les premières réactions voient le jour, il y a aussi une forte communication à faire là dessus que les banques ne vont pas souhaiter entendre, elles vont tenter de limiter la communication sur le fait de pouvoir changer d’assurance, les assureurs, eux, vont rester relativement neutres. Ceux qui ont une bonne carte à jouer sont, bien évidemment, les courtiers en assurance pour peu qu’ils fassent de la pédagogie. Il n’y aura pas un raz de marée dans l’assurance emprunteur dans les 2 ou 3 mois à venir par contre, il faudra attendre le début d’année prochaine. De la même façon qu’aujourd’hui, on renégocie son prêt immobilier, on va renégocier son assurance de prêt.
 

CréditProx : Pour terminer, je crois savoir que vous êtes à la recherche d'un mandataire sur l’Ile De France pour le réseau Courtis ?
Manuel Baptista : En effet, nous recherchons activement au minimum deux mandataires car nous avons du mal à répondre à la demande sur la région parisienne, notamment sur le sud de Paris (91, 77) où il y a un gros potentiel et un large territoire à couvrir. Ces mandataires auront à s’investir, à s’affranchir de notre mode opératoire et de notre culture maison.

Propos recueillis par H.Labatut.