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Rachat de crédit immobilier : la demande est toujours très forte.

Rachat de crédit immobilier : la demande est toujours très forte.

2015 sera sans conteste l'année du rachat de crédit. Avec des taux au plancher depuis de longs mois et une communication fournie sur le sujet, les emprunteurs ont largement sollicité les banques pour renégocier leur prêt immobilier. Le phénomène ne faiblit pas, il a même repris de l'ampleur depuis octobre.

La production de crédit boostée par le rachat de prêt immobilier


La faiblesse des taux d'intérêts des crédits immobiliers a pour vertu d'augmenter les demandes de financement, mais aussi d'encourager ceux qui détiennent un prêt à profiter de la situation. Les emprunteurs ne rechignent plus à renégocier leur crédit, l'information sans cesse relayée par les médias quant au niveau historiquement bas des taux a largement incité les plus frileux à faire la démarche. Comment se résoudre à payer son crédit au taux de 4% voire plus sur 20 ans quand le taux moyen affiche 2,15% ?

Le rachat de crédit aura même été le moteur de la production de crédit en 2015. Durant les 6 premiers mois, les rachats et renégociations de crédit ont représenté près de la moitié des demandes traitées par les banques. Plus qu'à la maigre hausse des taux remarquée dès fin juin, la pause estivale était due à l'engorgement des banques, qui ont privilégié les demandes de financement au détriment des renégociations. Depuis octobre, le phénomène reprend, impulsé, il est vrai, par une baisse surprise des taux et par un traitement désormais conforme des dossiers. Les demandes actuelles seront comptabilisées au bilan 2016, les banques sont donc fort disposées à accueillir tout nouveau client.

Les points clefs du rachat de crédit


Il serait en effet dommage de ne pas profiter du niveau exceptionnellement faible des taux d'intérêts. En octobre les taux ont trouvé les valeurs du début d'année. Selon l'Observatoire Crédit Logement, le taux moyen s'établissait à 2,22% en octobre (2,31% dans le neuf et 2,24% dans l'ancien). Il était à 2,11% en mars 2015, à 2,59% en septembre 2014 et à plus de 3% en septembre 2013.

Pour entamer la démarche, il faut s'assurer que le gain sur le coût total du crédit, c'est-à-dire le coût du crédit initial diminué du coût du nouveau prêt, soit suffisant pour couvrir les frais, à savoir :
• les pénalités de remboursement anticipé (6 mois d'intérêts plafonnés à 3% du capital restant dû)
• les frais de mise en place d'une nouvelle garantie (hypothèque, caution).
La pertinence de l'opération dépend de :
• la durée restante du prêt (supérieure à la durée déjà écoulée), car les intérêts sont en grande partie remboursés dans les premières années
• l'écart entre le taux initial et le taux négocié (au moins 1 point, voire un peu moins pour les crédits d'un montant élevé)
• le montant du capital restant dû (au moins 50 000€).



Gerard Mihranyan

Par , le mercredi 25 novembre 2015

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