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Rachat de crédits : attention aux pratiques trompeuses

Rachat de crédits : attention aux pratiques trompeuses

Utilisé pour restructurer plusieurs dettes d'un même emprunteur, le rachat de crédits est dans le collimateur de la DGCCRF. L'organisme de répression des fraudes a enquêté auprès de 182 établissements spécialisés dans le rachat de crédits : plus de 20% d'entre eux ne respectent pas la réglementation.

Réduire son taux d'endettement
Entre octobre 2014 et juin 2015, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a contrôle 182 sociétés spécialisées dans le rachat de crédits. Très encadré par la loi (lois Lagarde et Hamon), notamment en ce qui concerne l'information délivrée au consommateur, le regroupement de crédits est une solution financière qui permet à un emprunteur de regrouper plusieurs crédits en cours pour réduire son taux d'endettement mensuel. L'opération permet dans certains cas de diminuer les mensualités jusqu'à 60% contre l'allongement de la durée de remboursement. Grâce aux taux actuellement très bas, elle rencontre un vif succès.

Offres trompeuses
Le rachat de crédits est un marché de niches délaissé par les acteurs bancaires traditionnels au profit d'établissements spécialisés et d'une multitude d'intermédiaires agissant principalement sur le net et par démarchage téléphonique ou à domicile. Sur les 182 professionnels contrôlés, 20,3% étaient en infraction avec la réglementation. Les principaux manquements portaient sur :
• la publicité (mentions illicites telle que "augmente votre pouvoir d'achat"),
• la mise en oeuvre de pratiques commerciales trompeuses (démarchage insistant auprès de personnes financièrement fragiles).

Rester vigilant
La DGCCRF constate surtout le manque de lisibilité des offres, qui promettent aux plus fragiles voire aux personnes déjà atteintes par le surendettement l'amélioration de leur pouvoir d'achat. 9 injonctions, 2 procès-verbaux et 28 avertissements ont été dressés, des sanctions qui ciblaient principalement le rachat de crédits à la consommation. Il est vrai qu'un rachat comportant au moins 60% d'encours immobiliers bénéficie de la législation plus protectrice du crédit immobilier. La DGCCRF recommande aux particuliers souhaitant faire racheter leurs dettes de s'adresser à un professionnel reconnu, ayant pignon sur rue, et nécessairement inscrit au registre unique de l'Orias.



Gerard Mihranyan

Par , le jeudi 7 avril 2016

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