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Surendettement : les dettes immobilières augmentent.

Surendettement : une part croissante dans les dossiers déposés

Dans sa dernière enquête typologique sur le surendettement, la Banque de France constate que les dettes immobilières prennent une part croissante dans les dossiers déposés par les ménages en difficulté. Entre 2011 et 2012, l'endettement moyen a augmenté de 3,5% en grande partie à cause de la hausse des dossiers incluant des dettes immobilières. A contrario, le crédit à la consommation opère un léger recul dans la composition de la dette.

Profil type de la personne surendettée

Femme seule, locataire de son logement, vivant avec moins de 2 000€ par mois : voici le profil type de la personne surendettée en 2012, soit le même visage que celle de 2011. La classe d'âge des 35/44 ans est la plus représentée avec 27,5%, viennent ensuite les personnes âgées entre 45 et 54 ans (25,9%). La présence de chômeurs et de personnes sans activité professionnelle a atteint 48,4% en 2012, soit un point de plus qu'en 2011. Le surendettement concerne majoritairement les ouvriers et les employés (60% des personnes surendettées), tendance observée les années précédentes. L'analyse des 194 742 dossiers déclarés recevables par les commissions de surendettement de la Banque de France révèle par ailleurs que l'endettement moyen a augmenté et que la composition des dettes a quelque peu évolué.

Plus de dettes immobilières

Entre 2011 et 2012, l'endettement moyen a grimpé de 3,5%, passant de 36 800€ à 38 064€. La raison principale ? La part croissante des dettes immobilières dans l'endettement global. Le nombre de dossiers composés en partie de dettes immobilières a représenté près de 10% de l'ensemble des dossiers de surendettement en 2012 contre 8,7% en 2011 et 7,2% en 2010. L'encours de ce type de dettes étant par nature supérieur aux autres dettes, l'endettement moyen global par dossier a augmenté depuis deux ans. Le phénomène se poursuit, puisqu'au cours du troisième trimestre 2013 10,9% des dossiers déposés comportaient des dettes immobilières. En revanche, le crédit à la consommation pèse moins lourd dans la dette : il est passé de 58,2% de l'encours global en 2011 à 53,8% en 2012.
Les primo-accédants sont les premiers touchés. Ils représentaient 6,5% des ménages surendettés en 2012, en augmentation de 1,6% par rapport à 2010. Les locataires restent néanmoins majoritaires parmi les surendettés (un peu plus de 78%).



Noémie Palussière

Par , le mercredi 2 avril 2014

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