Crédit à la consommation : la baisse s'affaiblit.

Sans surprise, le montant des crédits à la consommation est toujours en recul à fin octobre et ce depuis une année déjà. Le changement se constate en revanche sur l'ampleur de cette baisse qui tend à s'atténuer. Grâce aux mesures en faveur du secteur automobile, les achats de véhicules ont entraîné un rebond du crédit part rapport aux premiers mois de l'année.

Le volume des crédits à la consommation pour le mois d'octobre totalise 3,31 milliards d'euros, soit un recul de 12,3% par rapport au même mois l'an passé. La baisse reste importante mais s'estompe au regard de 15,8% de régression sur les 9 premiers mois de 2009 : un recul considéré d'"historique" par l'Association des sociétés financières (ASF, qui regroupe l'ensemble des établissements de crédits spécialisés). Après 4 années de croissance, le crédit à la consommation souffre d'une conjoncture économique peu favorable : les ménages remettent sine die leurs projets d'achats de biens non indispensables. Depuis septembre, le repli s'atténue pour atteindre à fin octobre 12,3%.

Le sursaut du crédit à la consommation s'explique par un regain d'intérêt pour les achats de véhicules par les ménages français aidés dans leur projet par les mesures incitatives du gouvernement (prime à la casse, bonus écologique) et les efforts commerciaux des constructeurs. L'automobile est le secteur qui a une production de crédit positive sur l'année avec +1,7% après un recul moyen de 6,4 sur les mois de juillet, août et septembre. En revanche les prêts personnels sont toujours en net repli avec -19%. Les crédits renouvelables eux aussi pâtissent d'un tableau conjoncturel peu amène avec un recul de 13,7%. La production de crédits destinés à l'équipement du foyer s'accentue toujours avec -18,7%, seul secteur qui creuse son repli.

Si le tableau est toujours sombre, les couleurs reviennent peu à peu : la consommation des ménages est en hausse en octobre selon les chiffres publiés ce jour par l'Insee : après une progression de 2,4% en septembre sur les produits manufacturés, octobre enregistre une hausse de 1,1%. Tous les postes sont concernés par cette hausse, essentiellement sur les équipements pour le logement et le textile. La consommation résiste donc malgré la dégradation du marché du travail.