Le crédit à la consommation est en perte  de vitesse depuis la première phase de la crise économique. Sa  production a chuté de 25% entre 2008 et 2013. Mais c'est le crédit  renouvelable qui perd le plus de terrain avec un plongeon de 40%. Un  phénomène qui s'explique par les nouvelles règles issues de la loi  Lagarde, au-delà du ralentissement économique. Cet encadrement plus  strict a permis notamment une plus grande responsabilisation des  emprunteurs. 
Jamais le crédit à la consommation n'a été aussi  peu utilisé. Son niveau est le plus bas depuis quinze ans. La faute à la  crise économique qui perdure depuis 2008 et sans doute aussi au  contexte législatif qui a insufflé plus de rigueur dans la distribution  des crédits. Le premier type de crédit à souffrir est le crédit  renouvelable qu'un temps certains auraient voulu éradiquer. La loi  Lagarde de 2010 a renforcé la protection du consommateur grâce à  plusieurs mesures phares : 
- remboursement des crédits de moins de 3 000€ en moins de 3 ans, ceux de plus de 3 000€ dans les 5 ans
- choix entre crédit renouvelable et crédit amortissable pour les prêts inférieurs à 1 000€
- vérification systématique de la capacité de remboursement 
-  paiement au comptant activé par défaut lors du règlement par une carte  de grande enseigne, la fonction crédit étant activée sur seul accord du  client
- encadrement de la publicité pour mieux informer et responsabiliser les emprunteurs.
La loi Hamon votée tout récemment vient resserrer la réglementation en matière de crédit renouvelable : 
- alternative en crédit amortissable à partir de 1 000€ sur les lieux de vente et dans le cadre de la vente à distance
- suspension des lignes de crédit non utilisées au bout d'un an au lieu de deux
- après suspension, réactivation possible sur demande de l'emprunteur durant 12 mois, sinon crédit résilié.
Ce  cadre législatif a profondément modifié les modes de commercialisation  et transformé la relation du consommateur au crédit : les emprunteurs  font preuve de la plus grande prudence. Mieux informés, ils préfèrent  limiter dans le temps leur engagement et rembourser leur crédit plus  rapidement que ce que prévoit la loi : selon l'organisme de crédit  Cetelem, en 2013, un emprunteur sur quatre a soldé son crédit  renouvelable en moins de deux ans.