Un mois après avoir été adopté par le  Parlement dans le cadre de la loi sur la Consommation, le fichier  positif risque de ne jamais voir le jour. Le Conseil Constitutionnel a  en effet censuré jeudi la création de ce fichier national qui doit  recenser tous les crédits à la consommation accordés aux particuliers.  Le motif ? Atteinte à la vie privée, un argumentaire mis en avant par  les sénateurs UMP et que la CNIL avait elle aussi exposé il y a  plusieurs mois. 
« Le Conseil constitutionnel a jugé que la  création du registre national des crédits aux particuliers porte une  atteinte au droit au respect de la vie privée qui ne peut être regardée  comme proportionnée au but poursuivi » ont décidé les Sages. Si  l'objectif est louable, à savoir la lutte contre le surendettement, le  dispositif prévu contiendrait des données personnelles de plus de 12  millions de personnes, données que tous les professionnels du crédit  seraient autorisés à consulter. Et le Conseil de rappeler que le  surendettement concerne chaque année quelque 200 000 personnes. Un  dispositif disproportionné dont le gouvernement avait déjà réduit la  voilure en se limitant aux crédits à la consommation (les crédits  immobiliers n'y figureraient qu'en cas de non paiement) souscrit à  compter de la promulgation du décret d'application. 
Exit donc le  fichier positif. Le gouvernement doit réfléchir à d'autres mesures pour  lutter contre le surendettement en développant un registre mieux adapté  au contexte ou plus concrètement en légiférant sur la responsabilité  des prêteurs. 
Les autres dispositions de la loi Hamon, comme la  résiliation annuelle des assurances auto et habitation, ainsi que le  changement d'assurance de prêt dans un délai de 12 mois, ont en revanche  été validé par le Conseil Constitutionnel.