Toutes les entreprises sont notées par  la Banque de France. Il s'agit de la cotation Banque de France, un  indicateur qui permet d'évaluer la capacité de chaque entreprise à  pouvoir honorer ses dettes à un horizon de trois ans. Cette cote  conditionne notamment la relation entreprise/banque en donnant aux  établissements de crédit des éléments fiables sur lesquels baser leur  décision en cas de demande de financement. Fleur Pellerin, la ministre  chargée des PME, souhaite que ce système de notation soit modifié cette  année, afin de ne pas pénaliser les entreprises qui connaissent des  difficultés, mais également les chefs d'entreprises ayant déposé le  bilan qui souhaiteraient recréer une activité. 
A quoi sert la cotation Banque de France ?
Etablie  par la Banque de France, elle exprime l'ensemble des informations  économiques et financières d'une entreprise quelle que soit sa taille. A  chaque nouvelle information qui peut être fournie par l'entreprise  elle-même, les banques, l'Insee, les greffes des tribunaux de commerce,  cette cotation est actualisée. Elle comprend une cote d'activité qui  indique le niveau d'activité mesuré par le chiffre d'affaires et une  cote de crédit qui prend en compte l'autonomie financière, la  solvabilité, l'équilibre du bilan et les performances de l'entreprise.  Sont notamment collectées les informations sur les incidents de paiement  et sur les engagements bancaires déclarés par les établissements de  crédit. La cote évolue aussi en fonction des relations d'une entreprise  avec d'autres entreprises cotées (fournisseurs, clients) et de  l'environnement économique. 
Seul le chef d'entreprise et les banques  peuvent connaître la cotation Banque de France de l'entreprise. Les  banques accèdent au FIBEN, le fichier bancaire des entreprises, mais ne  peuvent en diffuser l'information.
Donner une seconde chance
La  notation 040 est attribuée aux dirigeants dont l'entreprise a été mise  en faillite dans les trois dernières années. Cette note ne constitue en  rien une interdiction de prêt. Un chef d'entreprise ayant connu un tel  incident de parcours peut tout à fait rechercher des financements pour  recréer une nouvelle entité, mais dans les faits, rares sont ceux qui  obtiennent gain de cause auprès des banques. Cette cotation est  considérée comme une sanction injuste par un grand nombre de  professionnels qui y voient la stigmatisation de l'échec lié à la crise  plutôt que la pénalisation des fautes de gestion. Le Medef ainsi que la  CGPME réclament depuis des années une réforme de la notation Banque de  France, un souhait partagé par la ministre en charge des PME et des TPE,  Fleur Pellerin. Elle prône la distinction entre faillites frauduleuses  et faillites provoquées par les difficultés économiques et entend agir  rapidement pour que soit revu le dispositif de notation. Et pour que  l'échec soit enfin considéré en France comme une source d'enseignement  et non comme un blocage discriminant.