Selon les données publiées jeudi dernier  par l'Insee, les prix de l'immobilier ancien ont reculé de 1,7% en  2012. Une moyenne pour l'ensemble de l'hexagone qui cache des disparités  sensibles. L'ère des hausses de prix est désormais caduque, cela fait  le cinquième trimestre que les prix glissent doucement. 
Ile-de-France
En  2012 les prix des logements anciens ont baissé de 0,7%, un recul  réparti comme suit : -1% pour les maisons et -0,6% pour les  appartements. Au dernier trimestre 2012, les valeurs avaient pourtant  entamé une légère remontée sous l'impulsion de la hausse des prix des  maisons : celles-ci gagnaient 1,2% tandis que les appartements perdaient  0,2%. 
A Paris, l'amorce d'une baisse se précise. Selon la Chambre  des Notaires de l'Île-de-France, les prix ont perdu un petit 1% sur un  an. La baisse est plus nette au dernier trimestre (-2% par rapport au  troisième trimestre), jugulée dans son impact annuel par la hausse de  début d'année. Le prix du mètre carré parisien s'établit à 8 270€. Les  Notaires anticipent une poursuite du mouvement baissier dans les  prochains mois. En 5 ans, les prix de l'immobilier ancien dans la  capitale se sont appréciés de 30,9%, la marge est donc grande pour que  le marché s'apaise durablement. 
Province
Le  mouvement de repli est plus marqué dans les régions : -2,1% sur un an  (-1,6% pour les appartements et -2,3% pour les maisons). Au dernier  trimestre, les prix des maisons avaient perdu 0,9%, dans le même temps  les appartements stagnaient à +0,1%. 
Les prix devraient  continuer de reculer dans les prochains mois. Le climat économique est  peu propice à l'achat immobilier malgré des taux d'intérêts très  faibles, tandis que durcissement de la fiscalité décourage les vendeurs  (hors cessions contraintes - déménagement, décès, divorce). Le Crédit  Foncier a présenté mercredi dernier son analyse du marché.  L'établissement prévoit un tassement des prix compris entre 0% et 5% sur  les marchés tendus et en Île-de-France, et jusqu'à 10% en province.