Le crowdfunding pour les nuls

Léa Labesse,

Le monde de la finance est anglophone. Assets, cash flow, hedge fund, joint venture, swap, ou simplement business, des termes qui ont leur équivalent en français mais qui percutent mieux dans la langue de Shakespeare. Un des plus récent, le crowdfunding, raccourci anglais pour financement communautaire ou prêt participatif.

Une pratique ancienne


Financement par la foule, ça fait peur, non ? C'est pourtant la traduction littérale de crowdfunding, un élan participatif qui permet à un projet ou une oeuvre de se réaliser, avec pour chaque participant, une contrepartie financière, matérielle ou morale. Avant l'avénement d'internet, la finance participative était réservée à des évènements exceptionnels, comme les campagnes de dons en faveur des sinistrés des grands cataclysmes (famines, tsunamis, tremblements de terre). We are the world...vous vous souvenez ! Même Obama eut recours à la finance participative pour sa première campagne présidentielle.


Défiscaliser avec le crowdfunding


Internet va diffuser le principe et avec lui "crowdfunding", le terme anglais qui qualifie la dimension "investisseurs" du grand public. La récolte de fonds se fait directement depuis la plateforme en ligne qui présente le projet à financer, souvent une start-up (le français perd encore du terrain) spécialisée dans le crowdfunding : financer des nouveaux produits ou services, des technologies innovantes, mis au point par d'autres start-up pionnières dans leur domaine. Chaque donateur agit à titre personnel, tout en étant un maillon du mouvement collectif sans lequel rien n'aboutit. En France, vous pouvez réduire 18% du montant investi dans le capital des PME françaises et européennes.