L'immobilier ancien cartonne ! Jamais les Français n'ont acheté autant de logements anciens selon les derniers chiffres des notaires. Un phénomène favorisé par les taux d'intérêt toujours bas. Revers de la médaille : les prix montent.

Record de ventes dans l'ancien sur un an

Fin mai 2017, les notaires enregistraient 907 000 transactions sur 12 mois dans l'immobilier ancien. Un record, qui bat le précédent établi l'an passé, millésime déjà exceptionnel (848 000 ventes). C'est 10% de plus par rapport à mai 2016, une très large progression que les notaires mettent sur le compte d'une "phase de rattrapage de ventes non réalisées les années précédentes".

Taux toujours au plancher

La faiblesse persistante du loyer de l'argent explique ce dynamisme. Les taux d'emprunt sont toujours au plus bas après une légère remontée en décembre dernier. La crainte d'une hausse brutale est ancrée dans les esprits, et pousse au passage à l'acte. En cette fin juillet 2017, les taux des crédits immobiliers sont équivalents aux valeurs observées en juin 2016 : le taux moyen sur 20 ans s'établit autour de 1,80%.

Augmentation des prix des logements anciens

Selon les notaires, les biens trouvent preneur rapidement, sans véritable négociation, ce qui tire les prix vers le haut. Entre le quatrième trimestre 2016 et le premier de l'année 2017, l'augmentation est évaluée à 1,6% tous logements confondus ; sur un an elle atteint 2,7%, avec une progression plus nette pour les appartements (+3,2%) que pour les maisons (+2,3%). Sur la base des avants-contrats, les notaires estiment qu'à fin 2017 les appartements auront gagné 4% sur un an et les maisons 1,2%.

Ces moyennes cachent des contrastes très marqués : les prix des appartements anciens ont bondi de 15,5% à Bordeaux, de 11,1% à Nîmes, de 8,5% à Lille, et de 5,5% à Paris, quand ils ont reculé de 9,4% à Clermont-Ferrand, et autour de 5% à Amiens et Metz.