Les diagnostics immobiliers obligatoires sont nombreux. A cette longue liste va bientôt s'ajouter celui du radon qui mesure le risque radioactif d'un bâtiment. Le choc de simplification pour les baux et les contrats de vente immobilière n'est pas pour demain.

Avec le radon, péril en la demeure

Le radon est un gaz radioactif naturel et inodore, issu de la désintégration de l'uranium et du radium. Présent sur toute la surface de la Terre, il se concentre principalement dans les sous-sols granitiques, comme en Bretagne et dans les régions montagneuses. Circonscrire le radon aux zones granitiques minimise pourtant le risque : le radon a été mesuré dans le Loiret, dans l'Orléanais, en Lorraine et dans les zones de formation volcanique (Massif central, Mayotte, Polynésie).
En France, le radon représente le deuxième de risque après le tabac pour le cancer du poumon. Il causerait la mort de 3 000 à 5 000 personnes par an. Comme il s'agit d'un gaz, le radon s'insère dans les fissures du sol, puis s'accumule dans les espaces clos des logements, cave, sous-sol, vide sanitaire, pour s'évacuer ensuite dans les pièces où l'on vit.

Diagnostic radon obligatoire au plus tard le 1er juillet 2017

Jusqu'à présent la France avait sous-estimé le risque de radon. L'ordonnance du 10 février 2016 rectifie le tir et instaure l'obligation pour le vendeur ou le bailleur d'un bien immobilier situé dans une zone à risque d'en informer l'acquéreur ou le locataire. L'entrée en vigueur de cette obligation interviendra au plus tard le 1er juillet 2017 et sera précisée par décret.