credit_logo

Crédit immobilier : empruntez ou renégociez maintenant.

La production de crédit suit paradoxalement la même tendance par les effets conjugués de la crise économique, de la rigueur des banques et des modifications du régime fiscal des plus-values, qui réduisent à la fois l'offre et la demande. Le marché s'est resserré sur les emprunteurs qui répondent strictement aux critères de solvabilité. Si vous avez un bon dossier, c'est le moment de réaliser votre projet, car les établissements bancaires sont prêts à consentir des décotes pour essayer de combler leur retard en matière de crédit. Si vous avez emprunté avant 2010, c'est également le moment de renégocier votre crédit et de réaliser de substantielles économies.

Argent pas cher pour les banques

Les banques se financent à des conditions particulièrement avantageuses. Le taux interbancaire ou Euribor, c'est-à-dire le taux auquel les banques se prêtent entre elles, n'a jamais été aussi bas (0,191% au 16 novembre). Ce taux à court terme varie quotidiennement, et influence directement les taux d'intérêt des crédits aux particuliers. En maintenant son principal taux directeur au seuil plancher (0,75%), la Banque Centrale Européenne permet aux banques de se refinancer à moindre coût. L'OAT 10 ans, indicateur permettant aux banques de définir les taux fixes, atteint lui aussi des niveaux très bas. Tous les paramètres sont réunis pour que les banques commerciales accordent des prêts aux particuliers à des conditions très attractives.

Qui peut désormais accéder au crédit ?

La mutation du marché modifie la structure du crédit. Grâce à la progression de l'apport personnel, la durée d'emprunt a reculé depuis un an (207 mois en octobre contre 214 mois début 2011). Un recours moins net au financement par endettement témoigne du retrait des ménages les plus modestes, d'autant plus évincés du marché par la suppression du PTZ+ dans l'ancien. Limités dans leur capacité d'emprunt et ne pouvant acheter que sur de longues durées avec un financement à 100%, les primo-accédants ont peu à peu déserté le marché. L'accès au crédit semble réservé aux ménages les plus solvables qui peuvent confronter sans crainte leur situation aux critères drastiques des établissements bancaires : apport personnel d'au moins 20%, taux d'endettement maximal n'excédant pas un tiers des revenus, durée de prêt inférieure ou égale à 20 ans.

Les banques prêtes à faire des efforts

Selon l'Observatoire Crédit Logement/CSA, les taux d'emprunt du secteur concurrentiel se sont établis à 3,37% en moyenne au mois d'octobre. Ils étaient à 3,95% en février et 3,61% en mai. La courte période de stagnation de l'été n'a pas stoppé le mouvement baissier. Si vous répondez aux critères de solvabilité des banques, c'est le moment de passer à l'action. La concurrence entre les banques reste très forte, signe qu'elles cherchent encore à prêter. Elles n'hésitent à pratiquer une décote supplémentaire au cas par cas pouvant aller jusqu'à un demi point. Si vous avez contracté un crédit immobilier avant 2010 (et il y a moins de 5 ans), pensez à renégocier. Envisagez la démarche avec l'aide d'un courtier qui saura dialoguer avec la nouvelle banque prêteuse. Et si vous êtes primo-accédant, la solution réside peut-être du côté des taux semi-fixes à condition de revendre le bien avant l'entrée de la partie variable du prêt (soit dans les 7 ans après l'acquisition) : la formule permet d'accéder en première période à un taux fixe inférieur au taux du marché et de faire accepter un dossier refusé en financement classique.



Gerard Mihranyan

Par , le lundi 19 novembre 2012

Partager cet article :