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Crédit Immobilier : la fin de la baisse des taux.

En matière de crédit immobilier, chaque cas est unique. Selon le profil de l'emprunteur, son apport personnel, le bien à financer, la durée de l'emprunt et d'autres paramètres qui permettent d'affiner le dossier, le taux d'intérêt consenti par la banque prêteuse évoluera à la marge par rapport au barème affiché, seul indicatif en amont de la tendance générale du marché. Les barèmes des banques et les prévisions à plus ou moins court terme aident l'emprunteur à prendre la décision de contracter son prêt immobilier au moment opportun.

Depuis près d'un an, les taux d'intérêt du crédit immobilier sont en baisse. Les taux ont perdu en moyenne 0,80% sur toutes les durées. Chaque mois on a eu droit au couplet prudent des professionnels quant à la poursuite du phénomène, la pratique étant d'encourager les potentiels acquéreurs à passer à l'acte avant une hypothétique hausse des taux. Elle paraît désormais inéluctable, même si l'évolution sera lente.

Le mouvement baissier des taux semble avoir vécu. En dépit de quelques corrections à la baisse sur les durées les plus courtes, l'heure est à la stagnation voire à la hausse pour les taux à long terme, ce qui ne s'était pas vu depuis un semestre. L'ajustement reste modéré comme l'observe le courtier en crédit Empruntis. Selon son dernier baromètre régional, la tendance de février est au statu quo. Terminées les baisses significatives des mois précédents sur toutes les durées et dans toutes les régions. Si janvier a permis aux taux d'atteindre leur seuil plancher, brisant le record établi en novembre 2010, février annonce une légère inversion de la tendance. En regagnant près d'un quart de point depuis fin décembre, l'indice OAT 10 ans (2,26% au 18 février) impacte les taux fixes. Les banques répercutent doucement cette inflation sur les taux longs (25 et 30 ans). Les coutres durées sont épargnées et continuent d'améliorer leurs performances.

Dans le détail, la durée classique de 20 ans se stabilise à 3,50% (hors coût des sûretés) en moyenne sur l'hexagone. Les régions Nord et Méditerranée font très légèrement mieux avec des taux toujours en baisse sur cette durée (taux médian à 3,45% au 18 février par rapport au 25 janvier). Sur la période observée, les durées courtes de 7 et 10 ans sont plus performantes dans quasiment toutes les régions. Le taux moyen sur 10 ans au niveau national affiche 2,80%. Même constat sur 15 ans où la durée s'infléchit quelque peu en Méditerranée, en Rhône-Alpes (3,15%) et dans l'Ouest (3,05%). Ailleurs les valeurs restent identiques au mois précédent (3,10%). C'est au niveau des durées longues que les banques corrigent à la hausse, mais uniquement dans les régions Ouest et Est. Le taux moyen reste toutefois sous la barre des 4% sur 25 ans (3,90%). Rappelons que ces taux reflètent une tendance et que les écarts entre les minima et mes maxima peuvent dépasser 1%. Le crédit immobilier est un produit permettant aux banques de capter le client sur le long terme. En fonction de l'effort commercial qu'elles consentent, les meilleurs dossiers obtiennent des décotes avoisinant 0,50% par rapport au taux du marché. Si des hausses marginales sont à signaler, les conditions d'emprunt et de renégociation restent très attractives.



Gerard Mihranyan

Par , le lundi 18 février 2013

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