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Crédit immobilier : la hausse des taux se confirme.

tendance déjà observée en juillet. Le début de la fin du crédit bon marché ? Si le seuil plancher maintenu depuis près de 18 mois s'avère désormais obsolète, les taux du crédit à l'habitat conservent leur attractivité, le mouvement haussier s'opérant doucement dans une période estivale peu propice à l'achat immobilier. Il faudra suivre l'évolution du taux de l'emprunt d'Etat sur 10 ans pour confirmer si les taux s'orientent désormais vers le haut.

Des taux toujours attractifs

Selon le courtier Empruntis, le taux moyen sur 15 ans a franchi la barre des 3%, à 3,10% exactement contre 2,95% début juin. La hausse est toute relative et entame tout doucement le gain de 105 points de base que le taux moyen toutes durées confondues a grignoté en 18 mois. L'année 2012, suivie des 5 premiers mois de l'année 2013, ont boosté le pouvoir d'achat des ménages acquéreurs d'un bien immobilier de 8% grâce à la baisse remarquable des taux d'intérêt.

Les mois d'été n'incitent guère les banques à consentir des efforts commerciaux. Seuls les profils excellents arrivent à décrocher des décotes substantielles, les banques s'en tenant aux barème affichés. Il y a peu les très bons profils pouvaient négocier un taux inférieur de 0,50% au taux affiché. Si les banques soignent toujours les meilleurs clients, elles le font dans une moindre mesure, la plupart ayant partiellement atteint leurs objectifs annuels. Autre motif de passivité commerciale, la diminution des effectifs qui ne facilite pas le traitement rapide des demandes de crédits.

L'évolution de l'OAT 10 ans

La hausse des taux est néanmoins imputable à un facteur externe aux établissements bancaires. L'OAT 10 ans qui sert d'indice aux banques pour déterminer les taux fixes des crédits immobiliers a largement progressé entre mi-juin et mi-juillet. Après une moyenne mensuelle de 1,80% en avril et de 1,872% en mai, l'emprunt de l'Etat français sur 10 ans est monté à 2,21% en juin, puis 2,24% en juillet. Parti de 2,39% le 1er juillet dernier, il est redescendu à 2,19% le 19 juillet pour s'apprécier ensuite jusqu'à 2,31% le dernier jour du mois. Toutes les banques avaient répercuté la baisse de l'emprunt d'Etat opérée entre février et mai 2013, du moins en partie. La décision de rehausser les barèmes dépend des objectifs de chaque banque. Si sa marge est confortable, elle pourra décider de remonter les taux et être ainsi moins agressive sur le marché du crédit immobilier. En revanche, pour rester compétitive, une autre choisira de réduire sa marge et de pratiquer des hausses très modérées sur son barème. Chaque établissement ajuste sa politique en fonction de ses propres résultats. Ce qui implique pour un emprunteur de comparer les taux de plusieurs banques pour décrocher la meilleure offre.



Gerard Mihranyan

Par , le lundi 5 août 2013

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