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Crédit immobilier : les renégociations en hausse.

Effet collatéral de la baisse des taux d'intérêts des prêts immobiliers, les demandes de renégociation de crédit sont en nette hausse. En réduisant à nouveau leurs taux en ce début novembre, la majorité des banques donnent l'occasion aux emprunteurs de réviser leur prêt et d'obtenir des conditions plus avantageuses.

Face au recul de la demande de crédits, les banques procèdent à de nouveaux ajustements des taux en ce début de mois. 60% des banques partenaires du courtier Meilleurtaux ont ainsi réduit les taux fixes sur toutes les durées, entre 0,10% et 0,31%. La production de crédits en chute libre oblige les établissements bancaires à rectifier leurs barèmes pour rattraper tant soit peu le retard accumulé depuis février. Pour mémoire, le volume des crédits immobiliers a chuté de plus de 25% depuis 9 mois. Dans ce contexte baissier, les emprunteurs auraient tort de ne pas jouer les opportunistes.

Même si l'écart entre le taux initial et le taux renégocié n'atteint pas 1 point, ce qui concerne les crédits octroyés dans les deux dernières années, la démarche reste pertinente si la somme empruntée atteint au moins 200 000€. En début de prêt, les mensualités sont composées à 60% des intérêts ; en réduisant de quelques dixièmes de point le taux de départ, le coût total du crédit s'en trouve diminué. A défaut d'abaisser le montant des mensualités, la banque prêteuse préfèrera réduire la durée d'emprunt.

Les renégociations de crédits immobiliers avaient déjà connu une belle envolée fin 2010 et début 2011 sous l'impulsion du fort repli des taux. Le record historique de l'automne 2010 (taux moyen à 3,25%) avait encouragé un grand nombre d'emprunteurs ayant souscrit leur prêt en 2008 et 2009 à renégocier. Le courtier Meilleurtaux observait déjà une nette augmentation des demandes de renégociation en mai dernier (+84% par rapport à mai 2011). L'affluence du mois d'octobre chez le courtier est toujours aussi nette avec 6 500 dossiers de demandes contre 1 500 en moyenne au cours du premier trimestre.



Noémie Palussière

Par , le jeudi 8 novembre 2012

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