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Crédit immobilier : les taux baissent à nouveau.

Les courtiers en crédit confirment un nouveau recul des taux en janvier par rapport au mois de décembre. L'écart atteint près de 100 points de base (1%) avec janvier 2012. Plus que jamais les emprunteurs ayant souscrit un prêt en 2008, 2009 et 2011 peuvent envisager une renégociation de crédit.
Le mouvement de baisse initié en février 2012 continue de glisser doucement. Le courtier Capfi enregistre un recul moyen de 0,1% sur toutes les durées d'emprunt au mois de janvier. Sur 15 ans, le taux médian s'établit à 2,85%. Sur 20 ans, le taux tourne autour de 3,15% et sur 25 ans, il est toujours attractif à 3,50% en moyenne (hors assurance). Le calcul effectué par le courtier est la moyenne entre le taux le plus bas et le taux le plus haut.
Les valeurs observées chez un autre courtier, MeilleurTaux, sont sensiblement les mêmes. Les taux sur les durées de 20 et 25 ans reculent légèrement à 3,20% et 3,50% respectivement. Les moyennes constatées sont supérieures à ces chiffres qui concernent uniquement les bons profils. Les meilleurs profils obtiennent des décotes substantielles.
Ceux qui ont emprunté en 2008, 2009 et 2011 peuvent aussi bénéficier de la baisse des taux. Les demandes de renégociation sont en nette hausse chez tous les courtiers. Chez MeilleurTaux, plus d'un dossier sur deux concerne ce type d'opération.
Rien ne permet d'envisager l'hypothèse d'une hausse des taux dans les semaines à venir. La Banque Centrale Européenne laisse inchangé son principal taux directeur (0,75%), ce qui permet aux banques de se refinancer à moindre coût. Autre facteur déterminant, le niveau de l'OAT 10 ans toujours proche des 2%. Les établissements bancaires peuvent ainsi pratiquer une politique du crédit historiquement favorable aux emprunteurs.
La performance des taux de crédit immobilier évolue parallèlement à une forte contraction de la demande de crédit. Le volume des prêts contractés a chuté de 26,4% pour l'ensemble de l'année 2012, même si un léger rebond a été constaté en décembre. Si les banques se permettent une certaine agressivité pour contrecarrer la faiblesse de la demande, ils affinent leur sélection. L'aversion pour le risque est toujours très présente, ce qui valide le resserrement constaté des conditions de crédit.



Noémie Palussière

Par , le lundi 4 février 2013

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