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Les taux bas boostent le pouvoir d'achat immobilier.

Le mois de juin ne fait pas échec à la tendance observée depuis une année entière. Les taux d'intérêt du crédit immobilier reculent à nouveau, preuve en est les records de taux négociés en juin dans les plus grandes villes de France.

Record à Marseille

Selon le palmarès du courtier Meilleurtaux, il n'est plus rare de décrocher un taux inférieur à 3% sur la durée de 20 ans. Si les barèmes affichés restent stables par rapport au mois précédent, 9 villes sur les 10 étudiées proposent des taux légendaires. Les banques se livrent une vive concurrence pour drainer le chaland, et offrir aux meilleurs candidats des décotes substantielles. Avec un apport minimum de 20%, les profils les plus solides peuvent négocier un prêt immobilier au taux exceptionnel de 2,50% sur 20 ans à Marseille. Ailleurs, les taux négociés sur cette durée se situent tous en-deçà de 3%, seule Nice se stabilise à 3%. Strasbourg garde son titre de ville la plus performante en matière de taux avec un excellent 2,26% sur 15 ans.

Strasbourg, ville la moins chère

La faiblesse des taux s'accompagne d'un adoucissement des prix. Dans 7 villes sur 10, le pouvoir d'achat immobilier s'améliore. Strasbourg maintient sa première place : un acheteur peut s'offrir un bien de 81,4m2 (avec une mensualité de1 000€ sur 20 ans), contre 21,2m2 à Paris. C'est à Marseille et Toulouse que le gain est le plus fort en juin (+1,3m2), alors que le pouvoir d'achat des Lillois perd 1,2m2 à la faveur d'une hausse sensible des valeurs (+2%).

Exonération totale à 22 ans de détention

Cette politique des taux bas associée à un léger recul des prix intervient au moment même où le gouvernement annonce un changement dans l'imposition des plus-values immobilières. En ramenant le barème de l'abattement à 22 ans de détention au lieu de 30 pour bénéficier d'une exonération totale, l'Etat va sans doute permettre de refluidifier le marché à court terme. Acheteurs comme vendeurs vont pouvoir tirer partie de cet assouplissement. La réforme des plus-values instaurée en février 2012 avait porté l'exonération à 30 ans au lieu de 15, une décision du gouvernement Fillon qui avait contribué au blocage du marché. Les vendeurs potentiels vont sans doute moins hésiter à porter leur bien sur le marché, tandis que les candidats à l'achat seront bien inspirés de profiter de cette aubaine provisoire. Selon toutes vraisemblances, c'est à compter du 1er septembre que sera mise en place la réforme des plus-values, et ce pour une durée limitée à un an.



Gerard Mihranyan

Par , le jeudi 20 juin 2013

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