Chacun pronostiquait sans risque que les taux d'intérêt des crédits immobiliers battraient leur record de l'automne 2010. C'est fait, en ce début décembre les taux de crédit passent la barre historique établie en octobre 2010. Il n'a jamais été aussi bon marché d'emprunter pour financer un projet immobilier. Mais l'accès au crédit reste toutefois réservé aux ménages les plus aisés.

Selon le courtier Empruntis, le taux sur 15 ans affiche une moyenne de 3,30% (hors assurance), un seuil historique en-deçà du record enregistré en octobre 2010. Toutes les durées baissent en moyenne de 0,10% par rapport au mois précèdent. Sur la durée de référence de 20 ans, le taux s'établit à 3,70% et sur 25 ans on franchit à peine la barre des 4% (4,05%). Aux marges, les écarts peuvent dépasser 0,80% ; un taux minimum sur 20 ans se négocie à 3,10% pour un excellent dossier. Toutes les banques cherchent à se positionner au mieux pour attirer le chaland et tenter de redresser la courbe de production de crédit, en dégringolade depuis janvier.

Les pronostics pour les dernières semaines de l'année 2012 laissent entendre que le risque de hausse des taux est quasi nul. L'assurance est moins ferme pour l'année prochaine, les incertitudes économiques interdisant toute visibilité. La récente dégradation de la note de la France par l'agence de notation Moody's n'a eu aucune influence sur les taux d'emprunt d'Etat. Un éventuel déclassement futur pourrait cependant hypothéquer le crédit de la France sur les marchés financiers et faire remonter les taux. Face à de telles inconnues, il s'avère plus que jamais judicieux d'emprunter maintenant pour financer votre projet immobilier. Les marges de baisse sont désormais derrière nous.

Rançon d'une période de crise, les banques réservent leur décision de prêter aux meilleurs profils. Il est même possible d'obtenir une décote supplémentaire avec un dossier sans faille. Si vous avez emprunté avant 2010, la période est idéale pour renégocier. Pour toutes les chances de votre côté, faites appel à un courtier : il n'est rémunéré qu'une fois l'affaire conclue.