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Crédit immobilier : les taux bougent très modérément.

Le consensus règne sur la hausse estivale. A la rentrée, le constat est net : les baisses constantes qu'ont connues les barèmes depuis un an et demi sont révolues, place à des ajustements inévitables, corrélés à la hausse remarquée de l'OAT 10 ans depuis début juin.
Selon le baromètre Crédit Logement/CSA, le taux d'emprunt moyen à fin août s'est établi à 2,98% (hors assurances), soit 0,09% de plus par rapport à la moyenne observée début juillet. La barre symbolique des 3% est désormais visible, sans que cela compromette l'exceptionnelle attractivité des taux. La part des crédits négociés sous les 3,5% recule sensiblement, 81,3% contre 86% en juillet, la part représentée par les crédits entre 3,5% et 4,0% s'étant renforcée d'autant (15,4% contre 10,1% en juin). La durée d'emprunt s'est stabilisée à un niveau bas, soit 201 mois en moyenne (16 ans et 9 mois). Dans le détail, le taux moyen dans le neuf se négocie à 2,95% (contre 2,91% fin juin), dans l'ancien à 2,99% (contre 2,90%). Le taux moyen pour le financement de travaux augmente plus fortement à 3,01% contre 2,86% fin juin.
Cette hausse modérée des taux fixes est liée à l'augmentation de l'OAT 10 ans depuis 3 mois, sans pour autant suivre une courbe identique : indice des banques pour déterminer les taux fixes sur 15 ans, l'emprunt obligataire a gagné plus d'un demi point depuis mai (0,56% exactement). On constate que les établissements bancaires n'ont pas répercuté la totalité de cette progression. En jeu, la production de crédits qui répond à une forte saisonnalité : le printemps et la rentrée de septembre sont des périodes charnières pour le crédit immobilier, les banques installent donc une politique tarifaire agressive pour gagner le chaland. Même si le niveau des taux d'intérêts a incité de nombreux emprunteurs à renégocier leur prêt, permettant ainsi aux banques de remplir leurs objectifs commerciaux, ces dernières restent en alerte en septembre, dernier temps fort de l'année pour compléter leurs chiffres.
Contrairement aux prévisions, 2012 ne sera pas une année catastrophique pour le crédit immobilier. Hors rachats de crédits, la production s'accroît de 14,3% sur un an, selon les données de Crédit Logement/CSA. Les conditions d'emprunt demeurent très favorables, ce qui se traduit par une hausse de la production.



Noémie Palussière

Par , le jeudi 5 septembre 2013

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