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Crédit immobilier : les taux brisent un nouveau record.

Depuis près d'un an, ils refluent doucement mais sûrement pour le plus grand bénéfice des emprunteurs. Il n'a jamais été aussi intéressant d'emprunter pour financer un projet immobilier.
Les derniers chiffres de l'Observatoire Crédit Logement/CSA révèlent que les taux des crédits immobiliers accordés en janvier ont encore cédé du terrain par rapport au mois précédent. En s'établissant à 3,16% (hors assurances et coût des sûretés) contre 3,23% en décembre 2012, le taux moyen se situe en-dessous du point le plus bas obtenu en novembre 2010. Des chiffres corroborés par les courtiers en crédit. Meilleurtaux.com constate un recul moyen de 0,15% sur toutes les durées chez les banques partenaires. Autre fait marquant, les crédits bénéficiant d'un taux inférieur à 3,50% représentent 78% de l'ensemble des prêts accordés contre 73,2% en décembre. L'évolution est spectaculaire quand on se réfère aux deux années passées : cette proportion n'était que de 40,1% en 2012 et 16,6% en 2011.
La baisse des taux s'accompagne d'un recul de la durée d'emprunt. Les deux données sont corrélées, plus la durée est courte, meilleur est le taux. La durée moyenne en janvier était de 199 mois contre 209 mois en décembre, 10 mois de gagner ce qui constitue un recul très net. En janvier les prêts entre 15 et 20 ans comptaient pour un tiers de la production contre 29% en décembre.
Malheureusement la performance historique des taux ne profite pas au volume du crédit. La production a de nouveau chuté en janvier après avoir eu un sursaut en fin d'année 2012 grâce aux acquisitions en Scellier (supprimé au 31 décembre 2012) et aux primo-accessions par le biais du PTZ+ (promis à modifications en janvier 2013). Le volume des crédits accordés se contracte de 21,5% par rapport à décembre et de 27,2% sur 12 mois, marquant une accentuation de la baisse observée sur l'ensemble de l'année 2012 (-26,4%).
Pour l'heure personne n'ose avancer de pronostics quant à une éventuelle poursuite du phénomène. Il semblerait que les banques limitent leurs efforts commerciaux aux durées courtes et moyennes, et stabilisent leurs barèmes à partir de 25 ans. Certaines ont toutefois relevé légèrement leurs taux, mais le mouvement reste marginal. En maintenant une politique concurrentielle, les établissements de crédit évitent sans doute que l'activité déjà dépressive ne s'effondre plus encore. Si le niveau des taux a le mérite d'éviter le blocage total du marché et de dynamiser les demandes de rachat de crédit, il ne permet pas encore aux prix de s'ajuster de manière raisonnable.



Gerard Mihranyan

Par , le mercredi 6 février 2013

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