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Crédit immobilier :Profiter de la baisse des taux en Octobre

Les mois se suivent et se ressemblent sur le front du crédit immobilier. En octobre, les taux ont continué de baisser et la production de crédits a poursuivi sa chute libre. Le marché immobilier est en hibernation, une longue atonie de 9 mois qui laisse augurer des résultats forts médiocres pour l'ensemble de l'année 2012.

La dernière étude de l'Observatoire Crédit Logement/CSA confirme l'ampleur du phénomène. Le taux moyen des crédits immobiliers accordés aux particuliers en octobre s'est établi à 3,37%, à quelques dixièmes du record de l'automne 2010 (3,25%). Le taux moyen de septembre s'affichait à 3,44%, celui d'août à 3,51%. Les taux ont perdu plus 58 points de base depuis février, soit 0,58%. En parallèle, la durée moyenne des prêts s'est stabilisée au même niveau que celle de septembre, soit 207 mois, en retrait de 8 mois par rapport à celle d'août 2011.

Le recul de la durée moyenne des prêts témoigne de la mutation de la clientèle. Les ménages modestes sont les premiers à souffrir du contexte. La refonte du PTZ+ en janvier a fait reculer l'indice de solvabilité. La demande s'est dégradée et ne concerne plus que les ménages aisés au profil sans faille. Le recours à l'endettement est moins intense compte tenu de l'augmentation de l'apport personnel. Les banques sont les premières responsables de la situation. Les conditions d'accès au crédit ont été durcies depuis l'avènement de la crise financière et économique ; les durées longues de prêt n'ont plus cours pour se conformer aux nouvelles règles prudentielles de Bâle III.

Les professionnels de l'immobilier et les banquiers espéraient, en vain, un sursaut à l'approche de l'hiver. Le marché ne fait qu'affirmer sa faiblesse au fil des mois. La production de crédits à l'habitat en octobre cède 25,7% par rapport à celle de septembre. Le plongeon est spectaculaire si l'on se reporte à octobre 2011 : le volume des crédits immobiliers chute de 45,8%. L'année 2012 devrait se solder par un repli très net de 30%.



Gerard Mihranyan

Par , le vendredi 9 novembre 2012

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