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Immobilier : Neuf ou ancien ?

Immobilier : Neuf ou ancien ?

Les acheteurs d'un bien immobilier préfèrent l'ancien au neuf. Deux raisons justifient cette préférence : l'offre de logements anciens est plus vaste que celle des logements neufs, par ailleurs beaucoup moins abordables. En dépit d'une solvabilité relevée grâce au niveau exceptionnellement bas des taux des crédits immobiliers, les acheteurs délaissent les biens neufs.



L'immobilier ancien préféré au neuf
Dans son dernier baromètre des taux des crédits immobiliers, le courtier Cafpi constate ce choix orienté vers l'ancien. Les demandes de financement pour un projet immobilier concernent majoritairement les logements anciens. Qu'il s'agisse d'un premier ou d'un second achat, l'ancien prédomine : 84,15% des primo-accédants s'endettent pour un logement ancien. Ils contractent pour cela un crédit moyen de 171 006€ sur 231 (soit un peu plus de 19 ans). Quant à ceux qui achètent un second bien, leur engouement pour l'ancien est unanime : 93% choisissent de financer un logement ancien, pour un crédit moyen de 191 169€ sur 208 mois. Rappelons qu'un logement ancien est par définition un bien immobilier qui a déjà fait l'objet d'une première mutation, c'est-à-dire qu'il est ou a été habité. S'il est rarement conforme aux dernières normes environnementales, il n'est pas pour autant vétuste, peut être moderne et habitable sans nécessiter des travaux.

L'immobilier neuf trop cher
La neuf n'a pas la cote, car trop cher. L'ancien coûte environ 20% de moins que le neuf, un écart qui se resserre toutefois quand le bien est de grand standing ou dans une zone très recherchée. L'offre dans le neuf est par ailleurs plus étroite et ses prix ne sont pas nécessairement corrélés au prix du marché local comme dans l'ancien, mais résultent avant tout d'une addition de coûts (prix du foncier, coûts de la construction, marge du promoteur). Il existe un autre motif de désaffection : les biens neufs sont généralement vendus sur plan, il fait attendre entre 18 et 24 mois pour entrer dans les lieux.
Ajoutons enfin la politique fluctuante du gouvernement en matière d'immobilier neuf, ce qui influe sur la passage à l'acte. Le dispositif de défiscalisation Duflot en faveur de l'immobilier locatif n'a pas convaincu, il est désormais assoupli et devient de dispositif Pinel. Le prêt à taux zéro circonscrit au neuf depuis 2012 est réintroduit dans l'ancien sous certaines conditions. Et les normes de construction depuis les mesures du Grenelle de l'environnement (RT 2012) ont considérablement alourdi les coûts du neuf. Sans oublier le foncier, trop cher par un phénomène de rétention.



Gerard Mihranyan

Par , le mercredi 12 novembre 2014

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