Selon le dernier baromètre Explorimmo/Ifop, le marché de l'immobilier attend toujours la reprise. Loin de s'effondrer, l'activité signe un statu quo qui trouve sa seule explication par le niveau exceptionnellement bas des taux d'intérêts.

Les intentions d'achat des Français n'ont pas évolué depuis 2013. Plus d'un quart pensent investir dans les deux ans, et seulement 5% dans les six mois. En dépit d'un contexte économique peu favorable, le marché affiche une relative stabilité. Un phénomène qui s'explique par des taux d'emprunt très faibles.

Début mars, les taux d'intérêts ont retrouvé les valeurs d'il y a 12 mois. Le taux fixe moyen sur la durée de 20 ans s'établit à 3,40% ; il passe sous la barre des 3% pour les meilleurs dossiers. Après une légère remontée au cours de l'été 2013, les taux sont repartis à la baisse en début d'année. L'observatoire Crédit Logement/CSA note que la moyenne des taux toutes durées confondues s'est stabilisée en février à 3,04%.
Les taux devraient rester bas, une présomption soutenue par les courtiers en crédit à l'ouverture du printemps, premier temps fort de l'immobilier. Les banques ont conscience de la fragilité de la demande et n'ont d'autres arguments que la performance de leurs barèmes. La faible contraction des prix devrait ajouter à la motivation : les prix des logements ont reculé en moyenne d'environ 2% en 2013 par rapport à 2012, mais les disparités sont énormes selon les régions.

Autres indicateurs d'un marché peu dynamique : le recul de la durée des prêts (199 mois en février contre 203 en janvier) et l'augmentation de l'apport personnel (+5% sur 12 mois), signes que les ménages aisés dominent le marché et que la primo-accession s'en éloigne encore.