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Crédit immobilier : les taux d'intérêts peuvent encore baisser.

Crédit immobilier : les taux d'intérêts peuvent encore baisser.

On pensait les taux d'intérêts des crédits immobiliers arrivés à leur niveau plancher. Si baisses il y avait, elles restaient marginales, notamment sur les durées longues où les banques peuvent encore ajuster leurs barèmes. La toute récente évolution de l'emprunt d'Etat pourrait changer la donne et réaffirmer que les taux des crédits immobiliers ont encore un potentiel de baisse.

L'OAT 10 ans sous la barre de 1%

L'OAT 10 ans vient de passer sous la barre de 1%, un phénomène historique qui rend caduques toutes les prévisions d'évolution de ces derniers mois. Fin 2013, l'emprunt d'Etat affichait encore 2,5%, un seuil déjà faible qui avait permis aux taux d'intérêts des crédits immobiliers accordés aux particuliers de réamorcer une baisse non démentie depuis.
Tout part de la décision de la Banque Centrale Européenne : le 6 novembre dernier, Mario Draghi, le directeur de la BCE, annonce que l'institution est prête à racheter de la dette des pays de la zone euro, encourageant ainsi les investisseurs. Dès le lendemain, l'emprunt de l'Etat français sur 10 ans (OAT 10 ans) est émis à 1,183%, puis tombe à 1,083% le 25 novembre pour finalement franchir le seuil symbolique de 1% le 27 (0,997%).

Nouvelle baisse des taux immobiliers ?
L'OAT 10 ans étant une des principales sources de financement des banques, celles-ci vont pouvoir emprunter moins cher à l'Etat, permettant aux particuliers d'emprunter à leur tour à des conditions exceptionnelles.
L'OAT 10 ans est l'indice de référence des banques pour déterminer les taux fixes des crédits immobiliers aux particuliers. A cet indice, elles ajoutent leur marge en fonction du profil de l'emprunteur. Elles gagnent encore avec l'assurance de prêt et les frais annexes, sans compter les produits dérivés que le nouvel emprunteur, captif, peut être amené à souscrire (assurance habitation, assurance vie, placements,...).
La baisse de l'OAT est déjà actée, certains courtiers constatent un ajustement des barèmes alors qu'en fin d'année les banques auraient plutôt tendance à relever la barre quand elles ont atteint leurs objectifs commerciaux (1,70% sur 20 ans, taux le plus bas octroyé dernièrement). Cette évolution conforte les prédictions des courtiers en faveur du maintien des taux immobiliers à un niveau extrêmement bas au moins pour le premier semestre 2015.



Gerard Mihranyan

Par , le lundi 22 décembre 2014

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