D'après l'étude mensuelle de l'Observatoire Crédit Logement/CSA, les taux ont atteint leur plus bas niveau le mois dernier avec une moyenne de 3,13% (hors assurance et coût des sûretés) toutes durées confondues. Le précédent record datait de janvier (3,16%).

Jusqu'où descendront les taux de crédit immobilier ? Chaque mois on annonce la fin de la baisse et chaque mois depuis février 2012 les taux battent le record du mois d'avant. Détrônant le record historique atteint à l'automne 2010 (3,25%), les taux avaient surpris tous les experts au cours du dernier trimestre 2012. Sur un an, les taux ont perdu 82 points de base (0,82%) et affichent une moyenne de 3,21% dans le neuf et 3,08% dans l'ancien. 96,4% des prêts accordés en février ont bénéficié d'un taux inférieur à 4% ; en 2012 ils étaient 79,2%.

Tous les courtiers confirment l'ultime baisse des taux. Les banques qui n'avaient pas bougé leurs barèmes en janvier ont procédé à des ajustements en février. La dette italienne subit le contrecoup de l'instabilité politique, ce qui profite en retour aux emprunts des Etats français et allemand, toujours à des niveaux très bas. Indice de référence des banques françaises pour établir la grille des taux fixes, l'OAT 10 ans affichait 2,13% le 5 mars dernier. Le taux moyen sur 15 ans s'établit à 2,80%, à 3,10% sur 20 ans et à 3,35% sur 25 ans selon les données du courtier Cafpi. Des moyennes affichées qui peuvent encore se négocier à la baisse pour les meilleurs dossiers.

Cela n'empêche pas la production de crédits de tourner au ralenti. L'Observatoire Crédit Logement/CSA observe toutefois que la chute du volume des crédits accordés semble s'enrayer. En rythme annuel, il recule de 27,2% avec un léger rebond en février, en hausse de +6,9% par rapport à janvier. La fin de l'année 2012 s'était soldée par un retour sensible des emprunteurs : investisseurs désireux de profiter des dernières semaines d'application du dispositif Scellier et primo-accédants souhaitant bénéficier du PTZ+ avant le recadrage des conditions d'obtention. Ce mouvement d'anticipation pénalise le mois de janvier en retrait de 21,5% par rapport à décembre 2012. Les performances exceptionnelles des taux pourraient prochainement reprendre de la hauteur. En mars, pour la première fois depuis de longs mois, une partie des banques ont remonté leurs barèmes, essentiellement celles qui avaient consenti des baisses importantes courant 2012.

La hausse devrait toutefois rester modérée et procéder par petites touches. Les courtiers penchent pour une stagnation en mars avant un mouvement haussier progressif à l'amorce du printemps. Mars reste un mois propice pour emprunter ou renégocier son prêt.