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Crédit immobilier : renégociez maintenant !

Les taux d'intérêt du crédit immobilier ont atteint début décembre leur plus bas niveau depuis la Seconde Guerre Mondiale. Mieux que les performances d'octobre 2010, dernière référence historique. Le taux médian sur 15 ans se négocie autour de 3,30% et la durée de 20 ans autour de 3,70%. Ces seuils plancher devraient perdurer encore quelques semaines voire quelques mois, mais il peut probable que les taux bénéficient de nouvelles baisses. La période est plus que jamais propice à la renégociation de crédit si vous avez emprunté avant 2010.

Les taux médians définissent la tendance du marché. Qu'il s'agisse de renégocier ou d'emprunter pour la première fois, les meilleurs profils peuvent négocier quelques dixièmes en moins et obtenir des conditions exceptionnelles. Le taux fixe sur 15 ans peut aisément descendre en-dessous de 3,00% pour un dossier de prêt exemplaire (revenus du foyer supérieur à 6000€ par mois, taux d'endettement n'excédant pas 33%, CDI avec ancienneté).

La renégociation se justifie pleinement si vous avez emprunté avant 2010. Entre fin 2007 et mi-2009, les taux ont dépassé les 5%. Si vous êtes dans ce cas, renégociez votre prêt vous permettra de gagner au moins un point et d'économiser plusieurs dizaines de milliers d'€.

Pour que la démarche de renégociation ou de rachat de crédit immobilier soit pertinente, il faut que l'écart entre le taux initial et le nouveau taux atteigne au minimum 0,80%. En-deçà de ce seuil, l'économie réalisée ne compense pas les frais occasionnés par l'opération. Pour être fondée, la renégociation doit également être engagée en tout début de prêt, c'est-à-dire quand les mensualités comportent plus d'intérêts que de capital à rembourser. Pour un prêt d'une durée de 20 ans, il est souhaitable de renégocier dans les cinq premières années.

Le bon réflexe consiste à faire appel à un courtier en crédit. Si la banque accepte de renégocier le taux, elle le fera à des conditions moins avantageuses qu'une banque concurrente. Il faudra donc faire racheter le prêt par un second organisme pour obtenir un taux performant. L'opération engendre des frais : frais de remboursement anticipé dus à la première banque (6 mois de mensualités dans la limite de 3% du capital restant dû), frais de dossier et frais de garantie auprès de la nouvelle banque. Il faudra ajouter la rémunération du courtier. Seul ce dernier confirmera, calculs à l'appuis, que la démarche est rentable.



Noémie Palussière

Par , le mardi 4 décembre 2012

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