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Immobilier ancien : les chiffres des notaires pour le marché francilien.

2010, année historique pour le marché immobilier de la zone francilienne. Elle aura été l'année des records, celles des prix des biens battus de trimestre en trimestre. Si la province a aussi bénéficié d'un regain d'activité avec une hausse moyenne de +8%, Paris et toute la région Ile-de-France se démarquent avec une progression de +12,1%. Les chiffres des Notaires viennent livrer leur constat pour l'année 2010 où Paris et sa région font encore figure d'exception.

A 7 330€ le prix moyen du mètre carré d'un appartement parisien, se loger à Paris devient pour beaucoup un objectif improbable. Paris intra-muros aura gagné un peu plus de 17% sur une année. En 10 ans, les prix ont plus que doublé. Le reste de la zone francilienne subit également l'influence d'un marché très tendu avec +13% en Petite Couronne et +7% en Grande Couronne. Très logiquement ce sont les prix des appartements qui progressent le plus fortement avec +14,1% pour l'ensemble de l'Ile-de-France contre +8,4% pour les maisons. Comparativement à la province, la proportion s'inverse à +4,6% pour les appartements et +10,3% pour les maisons, le marché provincial étant plus logiquement tourné vers les maisons.

Avec des prix aussi élevés, le pourcentage de propriétaires en Ile-de-France est nettement moindre qu'en province avec 47% contre 58% au niveau national. L'emballement du marché francilien pourrait faire craindre une bulle immobilière, mais les notaires expliquent cette réalité économique simplement par une pénurie de logements. L'année 2010 aura aussi profité de taux de crédit particulièrement bas qui ont conforté les potentiels acquéreurs dans leur démarche. Un dynamisme qui aura également été encouragé par les mesures gouvernementales et locales d'accession à la propriété : prêt à taux zéro (PTZ) et prêt Paris logement (PPL). Autre facteur qui écarte l'hypothèse d'un marché purement spéculatif, les marchands de biens ne représentent que 2 à 3% des acheteurs, et les étrangers ne sont pas, contrairement à l'idée reçue, les acteurs de cette remarquable hausse des prix, puisqu'ils ne représentent que 6,5% des acquéreurs.

Aucun pronostic pour l'année 2011 ne ressort de ce constat. L'amorce d'une hausse des taux de crédit et l'essoufflement des acquéreurs potentiels qui voient se réduire leur pouvoir d'achat immobilier auront sans contexte une incidence sur le niveau des prix.