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Immobilier ancien : stabilité en Île-de-France, recul plus marqué en province.

Entre mars et mai 2013, les notaires font état d'une légère contraction des prix tant en Île-de-France qu'en province. L'immobilier ancien francilien conserve cependant une place à part. Les tendances observées ailleurs dans les régions sont ici caduques, au mieux atténuées par les particularités de la capitale et de ses départements limitrophes. Les prix dans la capitale se situent inévitablement dans une fourchette haute. Dans le reste de l'hexagone, le recul est plus marqué, sans pour autant signifier un réel retournement du marché. Les prix de l'immobilier français demeurent très élevés et fait nouveau, le marché a joui d'un sursaut d'engouement juste avant la période estivale qui sera, quant à elle, le prélude à un nouveau régime d'imposition des plus-values à compter du 1er septembre.

Les Notaires de l'Île-de-France constatent que les prix franciliens ont reculé en moyenne de seulement 1% entre mars et mai 2013 sur un an. Une franche stabilité qui se démarque des valeurs observées en province (-2%). A Paris et en Île-de-France, les variations à la hausse comme à la baisse tournent autour de 1% en évolution trimestrielle comme annuelle. Une grande stabilité qui déçoit les acquéreurs potentiels, toujours dans l'attente d'une baisse notable en temps de crise économique. Le prix moyen du mètre carré parisien culmine à 8 240€ (-1,3% sur un an) avec une progression des ventes de +8% entre mars et mai par rapport à la même période en 2012, millésime très médiocre.

La tendance au recul des valeurs reste limitée. Même les 2% perdus en province ne témoignent pour l'heure d'aucun retournement du marché. Les notaires signalent que ce sont essentiellement les biens de qualité et les petits prix qui s'échangent, un phénomène qui maintient artificiellement un niveau de prix élevé. Deux faits pourraient toutefois infléchir les prix : la remontée des taux d'intérêt induite par la hausse de l'OAT 10 ans et la mise en place à partir de septembre d'une imposition des plus-values plus favorable (22 ans de durée de détention au lieu de 30 ans pour être exonéré, et abattement exceptionnel de 25%) qui pourrait libéraliser les échanges de résidences secondaires. Cette réforme de la fiscalité ainsi que l'augmentation des droits de mutation seront de nature à "influencer le marché immobilier et à entraîner une activité soutenue au dernier trimestre 2013". Un avis que les Notaires s'empressent de moduler, le marché subissant alternativement périodes de fort attentisme et périodes d'accélération du nombre des ventes.



Gerard Mihranyan

Par , le vendredi 2 août 2013

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