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Immobilier francilien : légère baisse hivernale.

Les soldes n'existent pas en matière d'immobilier, mais force est de constater un léger coup de froid sur les prix dans toute la région francilienne. Le premier mois de l'année 2013 enregistre une baisse très modérée mais réelle, ce qui, conjugué à l'excellente performance des taux, favorise le pouvoir d'achat immobilier.

2013 amorce un léger coup de frein sur les prix des biens immobiliers résidentiels à Paris et en Île-de-France. Le constat dressé par le courtier MeillersAgents.com dans son 45ème baromètre mensuel fait état de faibles corrections dans la capitale et l'ensemble de la région. Les prix refluent de 0,3% à Paris intramuros, de 0,7% en Petite-Couronne et de 0,4% en Grande-Couronne. Notons toutefois que les prix des petites surfaces résistent toujours dans la capitale : ils ont gagné 0,2% sur un mois compte tenu d'une pénurie endémique sur ce genre de biens.
Bloquée par un fort attentisme, la demande se heurte à une offre affaiblie. Le marché est généré par des vendeurs contraints de céder leur bien et prêts, désormais, à lâcher du lest. Le vendeur opportuniste a déserté le marché, restent ceux qui sont forcés de vendre à cause des aléas de la vie (séparation, divorce, mariage, succession, chômage, déménagement,...). Selon MeilleurAgents.com, 90% du marché est activé par ce type de vendeurs. Il y a deux ans la proportion tombait à 60%. Une inversion qui pourrait permette au marché de s'assainir progressivement.

Pour l'heure, on est encore loin des ajustements réclamés par les acheteurs. Quasi anecdotique voire inexistante en 2012, la baisse substantielle des valeurs se fait toujours attendre. Les acheteurs potentiels ont-ils raison de l'espérer ? Le scénario d'un recul marqué des prix a peu de chance de se réaliser. Le spectre de l'offre est trop étroit et le faible niveau des taux d'intérêts encourage le maintien des valeurs dans une fourchette haute. Le marche devrait néanmoins s'auto-ajuster doucement par un retour salutaire des vendeurs à des prétentions plus réalistes.

Ajoutons qu'il n'a jamais été aussi peu coûteux d'emprunter pour financer un projet immobilier. Les meilleur profils d'emprunteurs décrochent sans peine le taux médian de 3,20% (hors coût des sûretés) sur 20 ans avant décote éventuelle. Selon MeilleursAgents et Empruntis, le pouvoir d'achat immobilier a augmenté de plus de 13% en 2012 en région francilienne.



Gerard Mihranyan

Par , le vendredi 15 février 2013

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