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Immobilier francilien : vendeurs et acheteurs ne se rencontrent plus.

L'entente se consume entre acheteurs et vendeurs sur le marché immobilier francilien. Les uns espèrent un recul des prix significatif pour passer à l'acte, les autres résistent et refusent de négocier. En résultent un blocage du marché, et un volume des ventes qui fond comme neige au soleil.

Selon le dernier baromètre du courtier MeilleursAgents.com, la très légère baisse des prix enregistrée en septembre sur les promesses de ventes signées est masquée par la faiblesse de l'activité. Les prix se tassent de 0,5% dans la capitale, de 0,2% en Petite-Couronne et de 1,5% en Grande-Couronne, une stagnation qui signe l'immobilité du marché. Le volume des ventes se contracte d'au moins 30% par rapport à l'an passé, un reflux que rien ne pourra endiguer d'ici la fin de l'année.

En cause, la mésentente entre les acheteurs et les vendeurs. Les premiers escomptaient une baisse des prix d'au moins 15%, les seconds refusent de négocier, preuve en est l'inflation des prix sur un an (+2,5% à Paris, 1,9% en Île-de-France selon les chiffres des Notaires). L'alourdissement de la fiscalité des plus-values en février dernier conjuguée à la suppression du PTZ+ dans l'ancien provoque d'un côté la résistance des vendeurs bien décidés à ne pas rogner sur leur marge, quittes à surévaluer leur bien, et de l'autre l'exclusion des jeunes primo-accédants. Le durcissement des conditions d'accès au crédit, en dépit de la performance des taux, et le manque de lisibilité des mesures fiscales et réglementaires concernant l'habitat (blocage des loyers notamment) ajoutent à l'attentisme. La production de crédits immobiliers a chuté de 30% sur 9 mois.

Les quelques transactions qui aboutissent se font au prix fort, elles concernent des biens de qualité, qu'aucun défaut n'oblitère et qui autorisent les vendeurs à tenir leurs prétentions.



Gerard Mihranyan

Par , le jeudi 1 novembre 2012

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