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Immobilier : de l'hétérogénéité des prix.

En matière d'immobilier, les moyennes nationales pourraient se révéler totalement inutiles au regard des disparités régionales. Mais les analystes aiment les statistiques, même si une donnée nationale ne reflète pas la réalité dans son ensemble. La hausse des prix dans l'immobilier fait la une de tous les journaux, presse papier et sur le net, mais comment se répartit cette augmentation des prix ? La flambée parisienne s'est-elle propagée au reste du territoire ?

L'écart de valeurs avancées par les Notaires et par les agences immobilières a souvent fait polémique. Aujourd'hui les deux s'accordent sur un point indiscutable : Paris décroche du reste de la France avec des moyennes de prix inégalées. Sur un an, les prix à Paris ont progressé de 10% avec un prix moyen du mètre carré autour de 7 000€. Paris n'est pas la France, ou plutôt la France n'est pas seulement Paris. Et là, les avis divergent comme d'habitude.

Quand la FNAIM (fédération française des agents immobiliers) annonce une progression moyenne sur la France de +0,8% pour l'immobilier ancien, avec une accélération sur un trimestre à fin septembre de +1,1%, les notaires avancent le chiffre nettement supérieur de +6%. Toujours selon la FNAIM, les appartements gagnent +2,5% en progression annuelle, tandis que les maisons stagnent avec -0,3%. Qui croire ? Nous n'aurons aucune réponse à apporter, les éléments de calcul statistiques diffèrent d'un professionnel à l'autre, pour la plus grande incompréhension des consommateurs et l'agacement, il faut le dire, du secrétaire d'Etat au Logement Benoist Apparu. On attend toujours la réforme effective des méthodes de calcul dans l'immobilier et leur uniformisation.

Une chose est certaine et lisible à la lecture des chiffres, la hausse des prix est bel et bien amorcée et la baisse semble derrière nous. Certaines régions sont néanmoins toujours dans le rouge telles la Lorraine, le Languedoc-Roussillon ou encore les Pays de la Loire où le recul sur un an s'étire entre -2,5% et -6%. La stagnation des prix est plus largement constatée depuis fin juin, notamment dans les régions du centre de la France.

En terme de volume d'activité, les agents immobiliers se réjouissent de la forte progression du nombre de transactions (+18% sur un an), ce qui confirme de regain d'activité enclenché fin 2009. La FNAIM anticipe au moins 700 000 transactions sur l'année 2010. L'automne est le deuxième temps fort pour le secteur immobilier et le contexte est plutôt favorable aux acheteurs qui bénéficient de taux de crédit inégalés depuis 60 ans (taux moyen de 3,30% hors assurance fin septembre). Le marché restera probablement actif jusqu'à la fin de l'année avant la mise en application de la réforme des aides à l'accession.