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Immobilier francilien : un marché disparate.

La flambée des prix de l'immobilier en zone francilienne avait touché tous les départements durant l'année 2010. La remontée des taux d'intérêts des crédits immobilier en fin d'année et l'évolution des aides à l'accession à la propriété en janvier dernier ont modifié la donne et provoquent aujourd'hui un mouvement hétérogène du marché. La demande s'est sensiblement repliée à des degrés devirs selon la zone, et les prix semblent marquer le pas. L'entrée en vigueur de l'affichage énergétique bouleverse également la recherche d'un bien pour les acquéreurs en apportant un élément de choix décisif et un poids supplémentaire dans la négociation.

Paris reste toujours Paris. La pénurie de biens est la constante depuis de nombreux mois et l'incidence sur les prix toujours aussi vive : l'augmentation fut de +2,4% en janvier et de +2% en février. Après l'envolée sur l'année 2010, les prix de l'immobilier ancien dans la capitale ont bondi de plus de 21% en 14 mois. Une situation qui risque peu d'évoluer compte tenu d'une offre très largement inférieure à la demande. Le reste de la zone francilienne suit une tout autre logique où la crainte d'une bulle immobilière s'éloigne de mois en mois. La progression des prix durant l'année passée se ralentit voire s'interrompt carrément : si le Val-de-Marne et les Yvelines voient leurs prix grimper aux alentours de +1,5%, les valeurs en Haut-de-Seine et en Grande-Couronne se stabilisent. Selon le courtier MeilleursAgents.com, le marché francilien retrouve une certaine cohérence par rapport aux critères intrinsèques des biens mis en vente. Les acheteurs seraient plus vigilants quant aux paramètres en marge de la valeur du bien (accès aux services, transport, activité économique de la zone) et accordent désormais plus de poids à la consommation énergétique.

L'impact de l'affichage de la classe énergétique a un effet modulateur sur la demande. Les acheteurs recherchent avant tout des biens classés entre A et D, les autres logements plus énergivores (E, F et G) pouvant éventuellement orienter le choix dans les zones où le marché est très crispé par le déséquilibre offre/demande. Le montant du PTZ+ étant conditionné à la performance énergétique du logement convoité, les biens affichant une classe médiocre sont aujourd'hui plus facilement déconsidérés, ce qui implique à court et moyen terme un recul des prix.