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Immobilier : la reprise du crédit.

D'après le dernier baromètre de l'Observatoire Crédit Logement/CSA, le volume des crédits immobiliers a augmenté de 35% entre le premier et le deuxième trimestre 2013. Un rebond remarquable qu'il convient de relativiser compte tenu du point de comparaison. Rappelons qu'en 2012 le volume des crédits accordés avait reculé de 26,4% par rapport au millésime précédent, le premier trimestre 2013 se contentant de ralentir la chute (-8,7%). Si l'on peut se réjouir du chiffre encourageant de ces premiers 6 mois, témoigne-t-il pour autant d'une réelle reprise du marché ?

Forte demande des renégociaitons de crédits

Le deuxième trimestre 2013 affiche un redémarrage de la production de crédits très sensible (+35,3%). Toutefois, le marché n'a pas retrouvé un niveau d'avant crise, le volume est toujours en retrait de 7,6% en rythme annuel. L'accroissement du volume des crédits immobiliers est en partie imputable aux renégociations de prêts. Le seuil historiquement bas des taux d'intérêt a permis au marché de ne pas sombrer, mais a surtout encouragé les ménages déjà détenteurs d'un crédit à bénéficier de taux inégalés. Chez les courtiers, les demandes de renégociations peuvent atteindre jusqu'à 50% des demandes.

Entre septembre 2012 et juin 2013, le taux moyen a perdu 53 points de base pour titrer 2,95%. Jamais par le passé les taux n'avaient été aussi bas, la baisse étant maintenue par un faible taux de sinistralité des emprunteurs et la volonté agressive des banques de remplir leurs objectifs de crédits. Selon l'Observatoire Crédit Logement/CSA, 98,6% de la production de juin s'est réalisée à un taux inférieur à 4%. De quoi inciter tous ceux ont emprunté en 2008, 2009 et 2011 à négocier un taux plus avantageux.

Légère baisse des prix

Cet effet d'aubaine explique en grande partie la reprise du crédit. Le marché a pâti du retrait des ménages les plus modestes, notamment des primo-accédants qui ne bénéficient plus du ticket d'entrée offert par le PTZ+ pour accéder à l'ancien, et du blocage de la revente alimenté par l'attentisme de beaucoup face à l'annonce d'une prochaine baisse des prix. Une baisse chiffrée par les notaires à 2% en province et 1% en Île-de-France à fin mai sur un an. Bien loin des corrections attendues par les acheteurs. La lente remontée des taux d'intérêt amorcée début juillet pourrait changer la donne et favoriser, si elle se poursuit, des ajustements bénéfiques.



Noémie Palussière

Par , le mardi 6 août 2013

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