Immobilier : le constat de PAP.
Autre son de cloche du marché immobilier après celui des professionnels du secteur, le site PAP (de particulier à particulier) publie son indice des prix pour septembre et constate un léger repli des valeurs pour les appartements. Les maisons, pour leur part, continuent leur progression constante depuis onze mois maintenant. Le bilan du marché des transactions entre particuliers semble plus timide que celui annoncé dernièrement par les notaires et les agences immobilières.
L'indice PAP est calculé à partir des transactions réalisées dans les huit plus grandes agglomérations françaises et constitue de fait un regard partiel du paysage immobilier de l'hexagone. Le site établit la progression des prix des maisons à +0,95% par rapport à août et un bond cumulé de +12,35 sur 12 mois, avec une accélération spectaculaire de +10% depuis janvier. Soit l'exact contraire du constat de la FNAIM qui avançait une stagnation (-0,3%) pour les prix des maisons sur l'ensemble du pays. A croire que les biens vendus par le biais des petites annonces entre particuliers ne soient pas les mêmes que ceux proposés à la vente dans les agences. Les prix de vente des biens présentés en agences seraient-ils plus conformes à leur valeur réelle, tandis que les particuliers, motivés par les annonces manifestes dans la presse d'une reprise du marché et du retour de l'immobilier comme valeur refuge, feraient preuve de hardiesse en surévaluant leurs biens ?
Autre chiffre divergent : les prix des appartements reculent en septembre de -0,19% par rapport à août. En variation annuelle, les appartements ont gagné +7,74% selon PAP, quand la FNAIM situe la hausse autour des +2,5%. C'est la première fois en un an que les prix des appartements fléchissent, un recul certes modeste qui risque peu de remettre en question le dynamisme visible du marché. La FNAIM considère que les prix ne devraient pas évoluer de manière significative dans les prochains mois grâce à l'arrivée plus marquée des secundo-accédants : le marché de la revente est toujours timide, mais la conjonction prochaine des taux très bas et la mise en application de la réforme d'accession à la propriété (le fameux PTZ+) aurait un pouvoir relâchant.