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Immobilier : le succès des SCPI.

La récente crise financière, au-delà d'exacerber un sentiment d'insécurité quant à l'avenir et de méfiance vis-à-vis des marchés boursiers, a eu le mérite de conforter le statut de valeur refuge de la pierre. L'immobilier n'a certes pas retrouvé son niveau des années d'avant-crise, mais l'activité s'est maintenue, encouragée en partie par des taux de crédit très bas et les mesures d'accession à la propriété promues par le gouvernement. L'achat immobilier est pour beaucoup l'acquisition de sa résidence principale avec l'assurance de disposer d'un patrimoine au moment de la retraite, quand pour d'autres il constitue un placement et donc une source de revenus supplémentaires. Les SCPI, sociétés civiles de placement immobilier, ont profité en 2010 de l'engouement des Français pour l'immobilier et de leur recherche d'investissements relativement sécurisés à rendements performants. Les SCPI ou l'autre option pour compléter ses revenus.

Les SCPI se présentent sous deux formes : les SCPI investies dans l'immobilier résidentiel et les SCPI investies dans l'immobilier commercial. La mission d'une SCPI est d'investir des capitaux recueillis auprès d'épargnants dans des d'immeubles de bureaux, d'habitation ou de commerces, de les gérer et de les revendre si nécessaire pour faire progresser la valeur du patrimoine. L'épargnant achète des parts dans la SCPI, et pour ce faire, ne doit ni passer par un notaire ni s'occuper de la gestion du bien (trouver un locataire, entretien,…) comme c'est la cas pour un achat immobilier en direct. Avec seulement 10 000€, loin des valeurs d'achat d'un bien en direct, l'épargnant devient porteur de parts d'une SCPI propriétaire d'un patrimoine immobilier de plusieurs millions d'euros. Généralement, le patrimoine d'une SCPI est investi dans plusieurs immeubles qui peuvent être éclatés géographiquement, une diversification ce qui permet de mutualiser les risques. Les parts d'une SCPI peuvent être financées grâce à l'emprunt comme pour un achat direct.

Dans la première catégorie, on compte notamment les SCPI Scellier qui suivent les règles fiscales du dispositif du même nom, mais intensifient les chances d'acquérir un bien de qualité contrairement à l'achat en direct plus hasardeux : le gestionnaire de la SCPI accorde une place primordiale à la qualité de construction et à l'emplacement du bien pour pouvoir rentabiliser l'investissement au plus vite. Cela n'empêche pas le futur porteur de parts de se renseigner en amont sur la société et de vérifier l'état du marché immobilier et la demande locative de la zone. Autre élément à prendre en compte : le classement énergétique du bâtiment. Les nouvelles normes environnementales imposées aux constructeurs et aux promoteurs vont à terme influencer la valeur des parts du parc existant qui devra être rénové.

2010 aura été une année historique pour les SCPI avec 2,46 milliards d'euros collectés pour un rendement moyen de 5,6%, en légère baisse par rapport à 2009 qui affichait 6% en moyenne. L'engouement pour les SCPI Scellier s'est fortement accrue en 2010 avec un bond de +90% par rapport à 2009. Dans le paysage actuel de l'épargne, les SCPI constituent un binôme rendement-risque particulièrement attractif.