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Immobilier : les prix se calment à Paris.

On disait la capitale écervelée avec des prix immobiliers complètement déconnectés des réalités budgétaires des acheteurs.

De record en record, les prix parisiens n'en finissent pas depuis deux ans de crever les sommets. A plus de 8 000€ le prix moyen du mètre carré, l'immobilier parisien intra-muros n'est pas accessible aux primo-accédants, il serait uniquement alimenté par la revente et dans une moindre mesure par les acquéreurs étrangers. Un atterrissage se profile depuis le début de l'été, les records ne se battent plus et le contexte politico-économique s'invite par modifier les perspectives. Certes, la baisse des prix ressemble plus à un statu quo, mais le mouvement est suffisamment exceptionnel pour le remarquer.

Le prix du mètre carré recule de 1,36% entre le deuxième et le troisième trimestre : le prix moyen s'établit à 8 351€ contre 8 466€ au deuxième trimestre. Le quartier le plus "abordable" reste le 19ème arrondissement où le prix moyen (6 354€) est près de deux fois moins élevé que dans le 6ème arrondissement, quartier le plus cher de la capitale (11 966€).

Le gain en terme de pouvoir d'achat immobilier se traduit par un demi mètre carré.

Seulement. Les prix se replient donc un peu, bien timidement et continuent d'exclure un grand nombre de candidats à l'accession à la propriété.

Le problème de l'immobilier parisien est la pénurie endémique : les prix sont tirés vers le haut par le fort décalage offre/demande et les vendeurs sont peu enclins à négocier à la baisse la valeur d'un bien qui trouvera sans difficulté un acquéreur. On construit 500 logements à Paris par année, un volume bien loin de pouvoir répondre à la demande d'une ville grosse de 2 millions d'habitants.