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Immobilier : Les prix se stabilisent

Nouveau record de prix à Paris : 8 440€ le mètre carré au troisième trimestre 2012. Alors que la capitale conserve son image d'enclave immobilière, le marché hexagonal reflue sans pour autant faire preuve d'homogénéité.

Ralentissement à Paris

Les Notaires de l'Île-de-France confirment le nouveau record du prix médian du mètre carré à Paris. Après l'épreuve de la première crise financière en 2009, le marché parisien n'a cessé d'enchaîner les records, mais l'époque est à la décélération. Les pris augmentent "seulement" de 0,8% sur un an, loin, très loin de l'envolée de 2011 (+20%). La raison de ce ralentissement vient sans contexte de la chute du nombre de transactions (19% sur un an). Paris fait toujours rêver, mais du rêve à la réalité, l'écart semble de plus en plus marqué. Durcissement des conditions d'accès au crédit par les banques, crise économique favorisant l'attentisme, fiscalité peu incitative et prix surévalués, ces quatre constantes freinent le passage à l'acte depuis janvier 2012. Le marché est réservé aux secundo-accédants, capables d'afficher un apport personnel plus que substantiel (minimum de 20% de la somme empruntée) et un dossier de prêt sans risque pour la banque. Les prix parisiens devraient se maintenir malgré une contraction de la demande qui, toutefois, ne tarit pas sur les biens de qualité.

Contrastes en province

Paris se distingue comme à l'accoutumée, mais n'est pas l'exception. Dans des proportions variables, certaines grandes agglomérations régionales bénéficient d'une dynamique immobilière corrélée à l'essor économique et à une demande portée par les seniors désireux d'assurer un complément de retraite. C'est le cas à Bordeaux, Lyon et Toulouse où les retraités investissent dans la pierre plutôt que miser sur l'assurance ou les produits bancaires. Dans ces grandes métropoles, les prix continuent de grimper, tandis que pour l'ensemble de la France on observe une baisse de 1,5%. Une moyenne modérée qui cache des chutes de prix très nettes dans les zones les plus touchées par le marasme ambiant : entre 10% et 15% de baisse des prix sur tout un arc représenté par l'Est et la région Centre. Le volume des ventes pour l'ensemble du pays diminue de 11,8% sur un an entre octobre 2011 et septembre 2012.



Gerard Mihranyan

Par , le lundi 3 décembre 2012

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