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Immobilier : meilleure solvabilité des ménages.

Grâce à l'exceptionnel niveau des taux de crédit et au retour sur le marché des secundo-accédants, la solvabilité des ménages s'est améliorée au troisième trimestre 2010. L'étude menée par l'Observatoire Crédit Logement fait état d'une réelle progression des moyens financiers des foyers en demande de prêt immobilier. Les aides de l'Etat pour l'accès à la propriété bénéficient toujours aux ménages modestes, tandis que le marché de la revente relève le niveau moyen d'apport personnel.

A 3,5% en moyenne en septembre, les taux fixes de crédit immobilier n'ont jamais été aussi bas depuis 60 ans. Ce niveau de performance des taux est le premier incitateur en faveur de l'achat immobilier. Il influence directement la durée d'emprunt qui régresse à mesure du recul des taux. La durée d'emprunt atteint en octobre son seuil le plus bas observé depuis 2006, à savoir 207 mois soit un peu plus de 17 ans. Le coût global d'un prêt immobilier s'en trouve réduit. Pour mémoire, entre 2002 et 2007, la durée moyenne n'a cessé d'augmenter pour passer de 160 mois à 226 mois. Il était alors fréquent de voir des crédits immobiliers durer jusqu'à 30 ans, l'allongement de la durée de crédit permettant à certains de faire face à l'envolée des prix des biens. Aujourd'hui, malgré la hausse des prix dans certaines régions, la solvabilité des ménages s'est renforcée : ils sont plus de la moitié à bénéficier de taux inférieurs à 3,5% et moins de 3% ont obtenu un taux supérieur à 4%.

La reprise du marché immobilier se traduit logiquement par le retour des secundo-accédants qui se décident enfin à vendre leur premier bien pour en acquérir un deuxième souvent plus grand. Ces propriétaires peuvent mettre sur la table un apport personnel plus conséquent que les primo-accédants. Les banques regardent d'un oeil plus favorable une demande de crédit avec un profil solide présentant des garanties patentées. Il faut à cela les aides de l'Etat en vigueur jusqu'à la fin de l'année, l'arrêt futur de certains dispositifs ou leur durcissement ayant probablement un rôle moteur dans la décision d'achat. Le crédit d'impôt sur les intérêts d'emprunt dont chacun peut profiter est toujours en cours avant sa suppression définitive en janvier, et le prêt à taux zéro évoluera en 2011 en un dispositif complexe plus favorable à certains.