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Immobilier : n'est pas devin qui veut !

Les prévisions d'activité du secteur immobilier pour la nouvelle année en cours vont bon train, mais divergent pour le moins. Elles pourraient même prêter à sourire si on pousse l'ironie jusqu'à remonter aux prévisions faites il y a tout juste un an par les professionnels du marché. Force est de constater que l'analyse d'alors fut bien erronée au regard des chiffres d'activité constatés pour l'année 2010.

S'il y a un réel consensus en ce qui concerne la hausse des prix des biens immobiliers, les chiffres varient d'un professionnel à l'autre. Les deux principaux acteurs du marché, Century 21 et la Fnaim, annoncent des hausses très variables pour l'année écoulée. A l'instar des autres professionnels, les courtiers immobiliers et les sites d'annonces en ligne, le réseau Century 21 établit la progression moyenne des prix aux alentours de 9% pour 2010, avec un pic record de 18% pour Paris. Données corroborées par les Notaires de Paris qui estiment la hausse parisienne à 20% en s'appuyant sur les transactions enregistrées ou faisant l'objet d'un avant-contrat. Point de vue légèrement différent pour la Fnaim qui évalue la hausse à un tout petit 1,5% sur l'ensemble de la France, et à 15,7% pour Paris. Difficile de situer la réalité du marché, les chiffres de l'immobilier entre particuliers viendraient même semer encore plus sournoisement la confusion avec une estimation à +5% pour l'année 2010 (Entreparticuliers.com). A la même époque l'an passé, ces mêmes professionnels avaient estimé la progression des prix entre 1% et 3% pour Century 21, et avec un grand flottement pour la Fnaim entre -3% et +3% !

Impossible en ce début d'année d'échapper aux bons augures des uns et des autres. Century 21 estime que la crise financière a terminé ses effets et que la hausse des prix de 2010 a valeur de réajustement par rapport aux dégâts de 2009. Le réseau d'agences anticipe une progression entre 2% et 3% pour l'année 2011, tandis que la Fnaim l'évalue entre +3% et +6%. L'évolution des prix de l'immobilier est subordonnée à plusieurs facteurs conjoncturels, aux premiers rangs desquels on place le niveau des taux de crédit immobilier qui ont entamé une légère remontée depuis quelques semaines.