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Immobilier : reprise timide.

Taux très bas, hausse des prix dans certains régions, développement du volume des crédits, autant de signes tangibles d'une reprise du marché de l'immobilier. Si reprise il y a, elle avance à pas feutrés, car la conjoncture économique demeure instable et la crise financière laisse des traces tenaces.

Une hausse des prix des biens immobiliers témoigne d'une offre inférieure à la demande. C'est vrai pour Paris et sa région, ainsi que pour certaines grandes agglomérations, le reste de la France subissant plutôt une stagnation voire un léger recul des valeurs. Avec près de 10% d'inflation des prix des logements, Paris fait figure d'exception, l'emballement des prix étant directement lié à une cruelle pénurie de biens face à une demande très soutenue. Les vendeurs ont la main dans le jeu de la négociation, la plupart des biens s'arrache en moins de quinze jours quand il fallait auparavant au minimum 2 mois pour conclure une affaire. On parle de bulle immobilière à Paris, tandis que pour la province la réalité est tout autre.

Les prix des maisons et des appartements ont tout de même subi une augmentation depuis le début de l'année, entre +1% et +8% selon les régions et selon les observateurs (toujours l'éternel problème de la fiabilité des statistiques immobilières et des méthodes de calcul). D'après la FNAIM, seul un quart du pays serait touché par la baisse des prix. Le marché s'oriente aujourd'hui vers une stagnation des prix voire une hausse pour certaines zones. La reprise de l'achat-revente a permis de fluidifier le marché : 2009 avait en effet connu un blocage de la part des secundo-accédants, inquiets de la baisse réelle des prix et dans l'attente d'une reprise économique. Le recul historique des taux de crédit constitue le principal soutien de la demande, les conditions de crédit exceptionnelles avec des taux planchers permettent d'améliorer la solvabilité des ménages. Depuis janvier 2009, le pouvoir d'achat immobilier a gagné 12%. Un gain limité et conditionné à la hausse des prix de biens. Un léger dérapage des taux vers le haut risquerait de gripper le système.

Heureusement tous les indices s'allument en faveur d'un maintien des taux. Le principal taux directeur de la Banque Centrale Européenne reste figé à 1% depuis un an et demi, et le niveau de l'OAT 10 ans continue de favoriser une politique de taux très bas. Le marché retrouve son niveau de l'année 2008 avec +18% par rapport à 2009. Le nombre escompté de transactions pour 2010 devrait atteindre la barre des 700 000 dans l'ancien. En période économique troublée, la pierre demeure une valeur refuge incontestable.